Jamais peine ne fut plus grande
Briser une si belle amitié
Mais comment se défendre
Face à ce sentiment de rejet ?

Tu as tissé doucement ta trame
Une conclusion à notre amitié
Un courant d'air sur une flamme.
Et tu as tout fait pour me culpabiliser

Mais tu n'y as pas réussi,
Maintenant, je ne peux que constater
Qu'un autre t'a rejoint dans ce lit
Dans lequel je n'ai pas voulu me glisser

Et c'est ainsi cruel, tu me jettes
Et pourtant, je me suis accroché
Sauvegarder de cette amitié quelques miettes
Fou que je suis, sur le carreau, suis resté

Je t'ai demandé, si tu étais de celles
Qui pensent "qu'il y a dans l'amitié
Une perfection à laquelle
Bien peu de femmes sont accessibles." *

Ta réponse fut des plus cinglante
Tu n'aurais pas trouvé mieux
Pour m'affliger pire plaie sanglante
Qui aura scellé nos adieux...

** PS : oui je suis de celles
Qui sont absolument imparfaites
Et pour lesquelles
Le mot amitié ne signifie rien.

Alors ce que l'on a vécu ? Factice ?
Et cette tendresse affectée ? Comédie ?
Et toutes ces confidences complices !
En un revers de main; au néant ! Expédiées.

C'en est trop, va-t-en au diable.
Adieu je n'ai que trop souffert,
Que t'en est devenue haïssable
Adieu mon coeur, adieu, bon séjour en enfer.

Yves

*Citation de Madeleine de Scudery
"Il y a dans l'amitié une perfection à laquelle bien peu de femmes sont accessibles"

** Mot à mot