C'est un samedi soir et c'est un premier bal
Cachant son jeune corps, enfin, la robe longue
Dont la mère a pris soin de rallonger le bas
De couvrir de pudeur le grand décolleté.
N'empêche l'on devine sous le tissu léger
Les jeunes formes pleines, la poitrine bien ronde
Et le vendre si plat que la mère n'y croit pas.
Comment, déjà si femme, et hier encore fille ?
Elle s'en va au bras du plus beau des garçons
Ils forment un fier couple, la mère est en souci.
La fille ne doit pas s'échapper de sa coupe
De sa vie bien rangée, petite lycéenne.
Elle va s'amuser, danser, rire, flirter
Ils seront élus le couple de la soirée
Tous les yeux sont sur eux, les applaudissements
On pare ses cheveux d'une traîne d'étoile.
Le goût de l'interdit quand on va le franchir.
Derrière le podium ils se cachent et fument
Se régalent d'alcool, s'embrassent à pleine bouche
Le chaud monte à leurs joues, une joyeuse ivresse
Et son sourire se pare de deux fossettes d'ange.
Ils s'éclipsent tous deux et, sous la nuit naissante
Dans les ombres du stade, sur le terrain de foot
Émerveillés, grisés, enfin ils font l'amour
Et laissent derrière eux la fin de leur enfance.
C'est comme une évidence, une archaïque danse
Ils s'endorment grisés sous la lune muette
Sa tête à son épaule et ses bras qui frissonnent
Là, au milieu de rien, tout droit vers le matin.
Écrit par Marouette
On ne sait pas souvent ce que l'on sème,
on ne sait pas souvent combien l'on aime, rien ne nous prépare à marcher dans le sens de la terre. Catégorie : Divers
Publié le 16/02/2014
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Tes derniers écrits sont magnifiques Marouette, des instants de vie, bravo ! | |
MARIE L. |
La première fois c'est toujours mémorable ! | |
zeste |
Il y a une première et une dernière. Le début et la fin. |
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dom1 |
Très beau, très doux et si bien écrit ! Un instant de vie si précieux. | |
coehlo |