Elle porte une jupe à strass
Sur ses cuisses gainées de noir
Faut pas que son sourire s'efface
Elle attend là comme au parloir
Appuyée sur le mur de soie
Le déhanché et les seins hauts
Air nonchalant, coeur en émoi
Va-t-on l'inviter pour le slow.
Elle frôle la cinquantaine
Mais on lui dit qu'elle fait moins
Lors elle moule sa bedaine
Dans des gaines qu'on ne voit point
Ôte ses lunettes, et le flou
Lui fait croire que cette ombre là
Qui se rapproche à pas de loup
Va emporter son coeur qui bat.
Il la regarde en contre-jour
Il n'est pas très beau mais qu'importe
Du moment qu'il s'agit d'amour
Ce mâle-ci ou bien un autre
Qu'elle ne soit pas seule en son antre
Vers un matin de solitude
Qu'une main d'homme sur son ventre
Réinvente la plénitude.
Écrit par Marouette
On ne sait pas souvent ce que l'on sème,
on ne sait pas souvent combien l'on aime, rien ne nous prépare à marcher dans le sens de la terre. Catégorie : Divers
Publié le 01/03/2014
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Commentaires
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Posté le 01/03/2014 à 10:03:46
La solitude est douleur pour tous, accepter ce mâle même aussi moche ! où admettre son mal insupportable ! perdre son attrait à 50ans ! pour cette belle fleur n'est que douleur, la scène y est très bien décrite dans cet écrit un peu triste pour elle mais faut bien vivre chaque instant de sa vie, un plaisir de lecture que ce poèm, merci Marouette. | |
zeste |
Posté le 01/03/2014 à 11:01:07
Vraiment percutant ! | |
Mokolo |
Posté le 01/03/2014 à 12:19:09
Je reprendrais l'adjectif percutant de Mokolo je rajouterai qu'une femme à notre époque à 50 ans peut encore rêver d'être belle, elles le sont ! Et l'amour n'a pas de stéréotype l'amour est un présent. Qu'importe l'homme s'il est sincère. | |
rebecca |
Posté le 03/03/2014 à 16:46:11
Le strass en apparence mêlé à la tristesse intérieure et les années qui passent parfois dans une grande solitude. Très bel écrit. J'ai aimé lire ce beau poème. | |
actuaire |