Au fond du chemin creux j'allais à petits pas
l'herbe tendre et si douce effleurait mes chevilles
l'air sentait l'acacia et les plantes de l'eau
la mousse par endroits recouvrait les cailloux
de petits escargots poursuivaient leur chemin
pas pressés pour deux sous, traînant leur popotin
et marquant leur passage d'une visqueuse trace.
D'un côté la rivière, de l'autre la forêt
d'un côté la lumière, étincelantes gouttes
de l'autre les grands arbres où l'on n'y voyait goutte
tant l'ombre était profonde et masqué le soleil.
Je pris par le bois vert aéré de sapins.
L'herbe autour du chemin m'incitait au repos
tentatrice, enivrante, bordée de digitales
et leur corolle pourpre attisait mon désir
le carmin de leur coeur, leur senteurs de poison...
Les bouquets de ciguë aux effluves sucrées
se rassemblaient au fond de la clairière ombrée
légères et fascinantes... Par elles je sombrai
dans un état fatal comme un repos létal.
Lors je fus engluée par une léthargie
puissante en son essence, maîtresse de mon sort
dont je garde aujourd'hui l'étrange nostalgie
d'un délice engourdi bien proche de la mort.
Écrit par Marouette
On ne sait pas souvent ce que l'on sème,
on ne sait pas souvent combien l'on aime, rien ne nous prépare à marcher dans le sens de la terre. Catégorie : Divers
Publié le 22/06/2013
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étrange sensation d'ivresse poétesse exprimée avec le talent que je vous connais bonne journée ! | |
amnous |
Déambulation féminine Marouette dilettante dans l'herbe cherche le petit trou de sortie en vain | |
James Px |
un voyage fascinant!bonne soirée ! | |
louise |
une fascination issue d'un certain vécu ou de l'imaginaire, on entrevoie l'enfer on y trouve "alcools" d'Apollinaire un brin de Rimbaud, Hugo fait un passage "le chemin creux" du "crapaud" un mélange saisissant qui me séduit, bon Dimanche. | |
anatole |
une promenade en pleine nature aux goûts délicats de la poétesse, une fin qui rappelle une tristesse qui je pense est passagère un magnifique poème Marouette toute mon admiration fraternelle zeste |
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zeste |