Assise au sofa bien trop sage
Elle surveille l'ascenseur
Compte le nombre des étages
Guette le roulis du moteur
Le bruit de l'auto dans son coeur
Rugit comme elle compte les heures
Elle attend un peu comme on meurt
Que rentre son homme, son bonheur.
Elle attend comme on résiste au vent
Têtue et butée elle attend
Elle attend qu'il lui souffle la vie
D'avance déjà elle en sourit
Et puis elle pleure d'attendre
Sa petite vie entre parenthèses
Ne vaut pas la peine de se pendre
Ni d'essayer d'autres hypothèses
Tout juste tendre les mains, se rendre
Pour éviter que son coeur ne se fende.
Elle attend comme à l'échafaud
Elle sait qu'il est bien trop tôt
Son front tendu est si chaud
Et son espoir bien trop beau
Elle attend un absent, un sombre héros
Un homme à la cape de zoro
Qui se reflète encore dans ses yeux
Elle attend que viennent les dieux
Pour lui souffler un peu de mieux
Un vent frais, une brise, un feu.
Écrit par Marouette
On ne sait pas souvent ce que l'on sème,
on ne sait pas souvent combien l'on aime, rien ne nous prépare à marcher dans le sens de la terre. Catégorie : Triste
Publié le 02/03/2014
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J'ai adoré, Marouette. | |
flipote |
Multiple splendeur ! quel bonheur cette écriture ! bon dimanche ma belle ! | |
Abdel |
Un poème magnifique, dans la tristesse se découvre ainsi la beauté et la sensibilité d'une poétesse qui attend cet idéal ce rêve beauté et tristesse fusent dans tes jolis mots, merci Marouette c'était un réel plaisir de lecture auquel ne manquait qu'un fond de guitare. | |
zeste |
Très beau poème. | |
pichounne |
Y'a comme un air de Goldman dans cet écrit...comme dit Zeste, il manque juste la guitare. Merci pour ces vers mélodieux. | |
asmodean |