Seulement onze heures, l'angoisse est un leurre
qui glisse comme du beurre sur mes erreurs
la journée s'étale comme on meurt
à coups de petites asphyxies du coeur
de la minute qui suit j'ai peur
fébrile, j'en suis toute en sueur
alors je bois un gin tonic
comme on diffuse le bonheur.
Un gin tonic dès onze heures
à qui pourrais-je confesser cette erreur
cette honte qui me fait tourner le coeur
ce bien-être où tout se dissout...
Ne me faites pas la morale
je suis sûre que vous connaissez
cet allègement du moral
cette griserie de l'assez
où s'éloignent les prises de tête
et l'angoisse de l'infini
d'une solitude de vacances...
Du coup il est onze heure dix neuf
l'heure d'étendre la lessive
ça me laisse un répit d'angoisse
il faut bien que le linge se tasse
en famille dit-on, si possible
mais de famille je n'ai plus...
Il est onze heures, je m'échappe
l'appel du vide insupportable
pourtant j'ai là un bon bouquin
des vidéos à visionner
parfois cela ne suffit pas
que c'lui qui n'a jamais pêché
me lance la première bouteille...
Le propre de l'homme n'est pas le rire
mais la prise de tête en soupirs...
Écrit par Marouette
On ne sait pas souvent ce que l'on sème,
on ne sait pas souvent combien l'on aime, rien ne nous prépare à marcher dans le sens de la terre. Catégorie : Triste
Publié le 08/08/2013
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