Un coton moite et piquant alourdit la tête
Le nez pleure sans fin de ses larmes muettes
Chaque gorgée se brûle sur des têtes d'épingles
La voix ne sort plus qu'à moitié, étouffée, pingre
Il fait chaud
Il fait froid
L'automne est là.
Je pleure et pleure sur l'été
Sur le deuil impossible des longues soirées blondes
Le vol des insectes dans la lumière féconde
La fantaisie des jambes nues dessous l'air tiède
Le soleil enveloppant aux corps et aux coeurs
Pour les faire bondir de cascade en forêt
Feutrés derrière l'ombre épaisse d'un bosquet
Vainqueurs, libérés sur la montagne au sommet
Dressés dans le grand bleu réjouissant de l'été.
Certes, les couleurs chamarrées des feuillages,
Certes, quelques belles journées déjà si sages
Que le soleil s'écroule tôt là-haut, aux crêtes des montagnes
Il y faudra bientôt faire du feu dans l'âtre
Certes, on sera au chaud derrière les volets clos,
La couette épaisse sera douce sur les couches.
Mais mon nez bouché pleure à langueur de journée
Et me rappelle qu'ainsi s'est fini l'été.
On se console comme on peut
L'automne est là, sauve qui peut
Et vivent fougères et frissons.
Écrit par Marouette
On ne sait pas souvent ce que l'on sème,
on ne sait pas souvent combien l'on aime, rien ne nous prépare à marcher dans le sens de la terre. Catégorie : Triste
Publié le 26/09/2013
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On peut soigner le rhume avec le rhum ! (grog). | |
Abdel |
bien dit ! | |
angelique |
Un bel écrit sur le changement de saison inévitable, on en oublie presque la sensation désagréable liée du "rhube" mais moi je te conseille du jus de citron avec du bon miel au matin. Amitiés |
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Yuba |
Atchoum ! Allez un peu de miel et de la "goutte", ça passe ! A bientôt ! Roger |
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rogertibbart |
Même le corps se révolte de la fin de l'été l'automne m'est aussi pénible chez moi c'est les bouffées de chaleur qui reviennent au grand galot, c'est désespérant, gros bisous Marouette. | |
MARIE L. |