Quarante ans, le choc fût si vif
Deux ans après, toujours si maigre
Il l'a larguée sans préavis
Digère sans fin la rancœur aigre
Tout semblait si sûr, tout tracé
Le mari, les mioches, la maison
Quelques tomates au potager
Et des cosmos en déraison
Roses, elle n'aimait pas le jaune
En rose et bleu son p'tit jardin
Et la balançoire pour les mômes
Tous les cas soc étaient bien loin
Elle pensait pas franchir les bornes
Les gamines chez le psy et elle
Sous anti-dépresseur, les cornes
Elles sont lourdes à porter, séquelles
De trahison, de solitude
De gré, de force, elle doit apprendre
A vivre seule, c'est vraiment rude
Perdre les rondeurs et pourfendre
L'évidence du bonheur rose
Se charger d'un poids de mille ans
Apprendre, réécrire tout en prose
A la place des vers bien luisants.
Rien n'est acquis répète-t-elle
Ce que je sais depuis cent ans
Elle le découvre, tombent ses ailes
Un coup dehors, un coup dedans
Un coup de mors, un coup de dents
Elle apprendra à être seule
Découvrira sa liberté
Celle qui fait mal et qui gueule
Qui fait tenir sur ses deux pieds.
Écrit par Marouette
On ne sait pas souvent ce que l'on sème,
on ne sait pas souvent combien l'on aime, rien ne nous prépare à marcher dans le sens de la terre. Catégorie : Triste
Publié le 10/02/2014
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Le choc de la séparation est difficile à surmonter mais retrouver sa liberté est parfois avantageux, avec émotion | |
coeur.de.saphir |
la douleur est si réelle dans ce poème, tellement proche au lecteur mais tellement moche, mais heureusement que la belle princesse(Marouette) s'en sort non pas sans séquelles mais avec de belles leçons de la vie avec plus de force à combattre et plus de vigueur à lutter pour l'amour de sa vie et pour toutes les bonnes choses qu'elle a aussi, ma main te sera tendue frangine et tant que tu en auras besoin le coeur lui aussi, sincèrement, tête courbée pleine de chagrin mais très heureux de te savoir combative (faut pas baisser les bras ! hein frangine, faut pas les baisser !) mais si tu te fatigues je te prêterai les miens ! | |
zeste |
Il y a longtemps que je n'ai rien lu d'aussi vrai ! | |
Abdel |