Attention : Intro + Vers libres

Onze heures moins cinq.

Jamais je n'aurai cru pouvoir ressentir autant de douleur psychique.
Comme si l'univers arrêtait d'exister et que j'étais seul à survivre,
si du moins survivre je pus.

La douleur physique, on peut en jouer, on peut la forcer, l'atténuer...

On peut se cramer les bras avec des clopes, claquer son poing contre
un mur jusqu'à en saigner, on peut se faire mal au foie jusqu'à en gerber,
se faire mal au cœur jusqu'à en crever,

Mais la détresse morale, on n'y peut rien, ou presque. Que la vie est moche,
on le sait dès le départ, ou presque.

Presque, parce que quand on nait, on ne sait rien. On prend comme ca vient, on prend... Puis on apprend...

Ce qu'on n'apprend pas, c'est que tout ce réseau qu'on se crée, en pensant qu'il est réel, pire encore, en sachant que c'est la seule chose réelle, ces liens qu'on noue avec nos proches, nos amis, notre famille...

Ce qu'on n'apprend pas, ce sont que ces liens ne font qu'empirer la vie, sauf si on s'y attache à un tel point qu'on en vient à en créer d'autres, à procréer d'autres, auquel cas on arrive à faire en sorte que la personne qui souffre ne soit plus nous-même, mais l'autre s'il ne transmet cette "vie" à son tour.

Une vie, égoïste, sans penser à personne,
Une vie optimiste, le bonheur qui raisonne,
Une vie conciliant et les autres et soi-même
Une vie où l'on peut dire que des gens nous aiment

Ne jamais savoir quel choix est le bon
Ne jamais pouvoir affirmer que l'on
sait quel choix faire, quelle attitude adopter
Ou de quelle manière les choses doivent se passer.

Ne jamais rien savoir de tout ce qui nous entoure,
Ne jamais vraiment comprendre ce qu'est l'amour,
Ne pas être capable de supporter un paradoxe,
Ne rien savoir faire d'autre que répandre l'intox.

Dire à ses proches qu'on les déteste alors qu'en fait
Ce sont les personnes qui comptent le plus pour nous, c'est un fait.
Dire à ceux qu'on aime qu'on les déteste alors que pour de vrai,
Pour rien au monde on ne les échangerai, ni les abandonnerai.

Essayer de vivre avec un fardeau dont on ne peut rien
Vivre avec un fardeau qu'on estime ne pas être le sien,
Résister à la tentation de foutre en l'air le peu qui reste,
Vivre avec la conviction qu'un jour on ne sera plus "celui qui leste"

Ne plus paraitre comme un poids, pour soi-même ou pour sa famille,
Ne pas savoir qu'on a le choix, tout faire pour que ca parte en vrille
Être déboussolé au point qu'on ne sait plus que faire vraiment
Être persuadé qu'au bonheur on ne peut être prétendant.

Essayer de se faire oublier, sans en percevoir l'intérêt
Se dire que si l'on doit partir, c'est maintenant ou jamais,
En avoir assez de faire souffrir, ne jamais réussir à faire plaisir
En avoir plus que ras-le-bol de voir en rêve les gens mourir.

Savoir qu'au bout du compte la seule issue est la coupure.
Forcer a contre-cœur un scénario paraissant déjà écrit,
Être conscient que briser les liens créera une déchirure
Et pourtant rompre tous les liens, que ce soit famille ou amis.

En avoir assez de débattre des sujets n'amenant à rien,
Tenter tant bien que mal de trouver une raison à nos actes,
Ne pas savoir annoncer qu'il vaut mieux pour tout le monde que l'on soit loin,
Avoir du mal à digérer ne plus avoir aucun contact.

Ne pas pouvoir se résoudre, espérer toujours que ça s'arrange,
En sachant que si ca arrive, le premier pas sera des autres.
Attendre, chasser de sa mémoire ce qui dans la vérité dérange,
Attendre, chasser de sa mémoire les atrocités qui sont nôtres.

Ce poème, juste pour faire part de ce que je ressens,
sans en compter les vers, sans chercher le pardon.
Juste pour que vous sachiez, que si contact je ne reprends,
ce n'est pas pour autant que nous ne vous aimons.

Oui, nous, car multiples sont certainement mes personnalités,
pour parler sous l'alcool ou sous la sobriété,
pour vous dire adieu ce soir, sachant que je le regretterai demain,
Pour ne pas vous dire que tout ce temps avec vous j'étais bien.

Écrit par MatthieuCHAUMEIL
On ne pense à rien quand on est Tout, mais on peut explorer une partie de ce Tout quand on est presque rien.
Catégorie : Divers
Publié le 13/05/2010
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
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Commentaires
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Posté le 13/05/2010 à 07:36:04
Ton poème plein de contradictions et surtout de questions est intéressant . Qui n'a jamais eu des moments de remise en cause sur son attitude ou sur celle des autres ? C'est la vie et il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis . Amitiés.
TANGO
Posté le 14/05/2010 à 20:33:17
quoi qu'il en soit , ton poème est bouleversant,,,,, amitiés,,,
flipote
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17/04 07:42Sarahg
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08/04 11:25Sarahg
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08/04 11:13Sarahg
Bonne soirée et bonne nuit à vous, Ange de Lumière.
08/04 09:11Ange de Lumiere
Très belle soirée à tous
08/04 08:42Ange de Lumiere
Bonsoir les poètes
07/04 09:03Ange de Lumiere
Bonsoir à tous
07/04 08:59Yuba
Je souhaite la bienvenue à Ange de Lumière, de nouveau parmi nous chez les modos :)

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