Je suis le soleil noir, l'ombre de la nuit
J'abrite les fous et les maudits
Ceux qui se vident de leur esprit
Je lis à travers les lignes
Les mots qu'on devine
Le mal qui se dessine
Je provoque l'infini repos
En sanglant les maux
Dans le sang, dans les os
J'éloigne la faux de la mort
De mes protégés, je choisis le sort
De mes prisonniers, leurs torts
Je leur ferai cracher coute que coute
De leur coeur jusqu'à la dernière goutte
Le venin des peurs qu'ils redoutent
J'impose la quiétude de leur âme
Les calmants comme armes
Les seringues comme lames
Je les garde loin des infâmes
De cette société qui les blâme
On m'appelle Sainte Anne
Écrit par Miss Point-Virgule
"Sur Terre,ce ne sont pas les sources d'émerveillement qui manquent, mais les émerveillés" -Eric Emmanuel Schmitt-
Catégorie : Divers
Publié le 15/08/2017
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Commentaires
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Posté le 15/08/2017 à 22:14:49
C'est comme une devinette que j'ai lu votre poème qu'une belle inspiration conduit, cette inspiration qui trouve les mots pour désigner la douleur, la souffrance avec un tact parfait. Je pense à tous ceux qui habitent ces murs-là, dans leur nuit et aussi les journées qui n'en finissent pas. Merci à vous. | |
jacou |
Posté le 15/08/2017 à 22:32:35
Un poème bien sculpté et bien ficelé, qui mériterait d'être lu à haute voix et avec éloquence | |
Lithatub |
Posté le 15/08/2017 à 22:45:44
Merci beaucoup! C'est l'expérience de ce temps infini , de ce temps du service de psychiatrie... Qui m'a inspirée |
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Miss Point-Virgule |
Posté le 15/08/2017 à 23:21:40
J'entre-vois chez des fous une stabilité de l'esprit et chez les médecins des folies passagères. | |
Merci |
Posté le 16/08/2017 à 08:39:58
C'est un lieu qui m'a toujours fait froid dans le dos, sans doute parce que l'on sait bien qu'on en est jamais très loin. Vous arrivez admirablement pourtant à le personnifier. | |
eliosir |