Les Larmes Des Gens Heureux

Vos rêves mornes d'ennui s'envolent doucement en l'air.
Alors que les miens, arborant l'odeur fraîche du printemps,
S'effondrent avec fracas par terre.
La même chanson m'étouffe le soir en m'endormant.

Jeunes demoiselles emmitouflées dans leur écharpes
S'envoient des signes de la main.
J'ai coupé les miennes avant le début du refrain.
Je pleure d'ennui les fausses larmes de la lune et de la harpe.

Les fausses larmes de la fausse liberté,
De la puberté et du désir passager,
Celle des petites enjambées et des nuits non-étoilées,
Les larmes des gens heureux et désillusionnés.

Je suis là, à regarder l'écran du bonheur,
L'écran des enfants de cœur et des buveurs,
L'écran des petits faiseurs et des gens qui ont peur,
Des gens qui jusqu'à leurs morts, regarderont l'heure.

Je me demande où les vraies larmes se pâment;
Car depuis longtemps je les clame.
Sans elles je ne suis qu'un feu de pailles momentané.
Une étoile filante qui n'aura fait que pleurer.

~Arnaud Pelletier Maurais, Lundi 20 Octobre 2008, 2:42 am~

*Where were you when we were getting high*