Pourquoi toi ? On se dit
Sous le soleil un ciel bleu de joie
Pourquoi ?
Chanvre du temps
Rude qui d'un coup se rompt
Qui ose dire Dieu ? Qui dit Foi ?
Qui dit « destin » ?
Quinze jours vent ventés venteux
Souffle chante grogne gratte
Gargouille folle tramontane
C'est année nouvelle
Vœux en échanges messagers
De retrouvailles assurées
Dans l'année c'est juré !
On y croit on prospecte on invente
Quinze jours dans l'œil du vent
Et puis dedans cinq jours déjà
À ne plus regarder qu'avant
À regarder derrière
À ne plus écouter chanter
Les lendemains
Revoir
Passé convoqué
Quinze jours de vent et puis soudain…
Alors images
Du dedans venues
Du très loin
Mémoires d'hommes maintenant
Magasin des « hier » des « il y a longtemps »
Regards arc-en-ciel sur images
qui se colorent
Quatre gosses
En chaussettes puis cinq
Puis déjà huit !
Une fille
pour sept gars
Blanche Neige de Picardie
En Bourgogne oisive
Pour l'escargot de Colette
Cailloux de l'enfance vagabonde
Dans les semelles du temps qui
Passe jamais ne trépasse
Quelle reine jalouse a osé ?
Cinq jours déjà fardeau
Pour mages en partance
Et te voilà filante étoile d'éternité
Souriant toujours sans haine
T'as eu ton lot
Tâche accomplie
Jamais finie pourtant
Tant pis !
Ruisselle le soleil
Larmes d'or et d'argent
Se mêlent à la fumée de tes années
Jetées au brasier des finitudes
C‘est toi la Reine dans la pupille du vent
Tu nous fais la nique maintenant
Pourtant t'avais bien encore le temps !
On est là navrés hébétés
Stupides en gosses désarmés
On remonte le temps
Tous assemblés
C'est un mariage tu as seize ans
L'aîné de la bande convole
Et notre jeunesse virevolte
Deux mois et c'est un autre
À partir de là tout a changé
S'enchaînent les clichés
T'es devenue une autre
T'as choisi ta vie
Chacun son chemin
Perdu de vue
Entrevue
Puis revue
Maturité assumée
Enfants petits enfants
Et puis un jour
Comme si
Comme avant
Comme quand c'était le temps
Le temps des parents
Le temps des bûches et des serments
Pour la vie
Tous les ans et c'est reparti
Comme avant
On en a oublié l'usure
L'outrage des ans
T'avais retrouvé tes quinze ans
On avait su remonter le temps
C'était toi une fois l'an
Blanche Neige de Picardie
Au presbytère de Bourgogne
Au service de quelques gnomes
Devenus des hommes
Dans un sud fantasmé
Pour rire et puis causer
De mille riens en pensant
Au temps des avant et des futurs !
C'était bien c'était beau
Et pour nous tous
C'était à nouveau
Le temps des lendemains
Ruisselle le soleil
Larmes d'or et d'argent
se mêlent à la fumée de tes années
Jetées au brasier des finitudes
C‘est toi la Reine dans la pupille du vent
Tu nous fais la nique maintenant
Pourtant t'avais bien encore le temps !
On est là navrés hébétés
Stupides en gosses désarmés
Écrit par Moi80
Aimer la vie à en devenir fou est une super façon d'être heureux!
Catégorie : Triste
Publié le 14/01/2019
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Que j'aime cette poésie de grand vent, qui voit passer une Reine, des mages et des gnomes ! C'est la bonne chanson qui se fredonne, celle de l'adolescence qui va, vient, se souvient. Un poème bien rythmé, se lit d'une coulée ! Merci Moi80. | |
jacou |
Je viens de le lire... d’une traite, d’une respiration. Une petite vie qui découle sous les vents de la Tramontane... C’est si bien écrit, chapeau et surtout... merci |
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passeur de mots |
sublime etheré délicat j'ai apprécié ma lecture quelle plume:) | |
romantique |
je reviens vers vous moi80 j'avais lu et ne trouvais pas les mots pour vous dire que cet au revoir là est fait de tant de tendresse votre tendresse ... |
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MARIE L. |
Merci à vous, c'était le départ définitif et brutal d'une amie chère. | |
Moi80 |