Ce matin, j'ai trouvé, sur le pas de ma porte,
Une lettre, une fleur. Tu les as déposées
A l'heure où les lutins distillent la rosée
Et peignent les secrets que le soleil emporte.
Je caresse ma joue du velours de la fleur
Et brise lentement le cachet de ta lettre,
Marqué du sceau ancien des sages géomètres,
Accroché à ta vie par les mains de tes soeurs.
J'en extrais trois feuillets, joliment parsemés
Des douceurs que pour moi tu puises à l'encrier,
Et promenant mes doigts sur le grain du papier,
J'imagine un parfum que je ne puis humer.
Je rêve ton regard par dessus mon épaule,
Impatient de savoir si tes mots enchanteurs
Sauront guérir ma peine et verser dans mon coeur
Leur encre diluée aux larmes du vieux saule.
Penché sur son bureau, le vieux saule a compris,
Que pour l'éternité ses racines noueuses
Puiseront chaque jour à ta prose enjôleuse
La sève qui nourrit son âme et son esprit.
Et qu'il te renverra, inlassable rimeur,
Chaque soir des quatrains, forgés au crépuscule,
A l'heure belle et grise où la chouette hulule.
Ils traceront pour toi la carte du bonheur.
Écrit par Mr Strangeweather
Outside
The storm clouds gathering, Moved silently along the dusty boulevard. Catégorie : Amour
Publié le 23/07/2018
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c'est trop beau !! et pour mon immense plaisir ...je relis :) Merci Strange ! |
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Yuba |
Oui, un bonheur à lire et relire. Ces vers sont si beaux: "A l'heure où les lutins distillent la rosée Et peignent les secrets que le soleil emporte" |
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PlumeAbeille |
L'odeur des mots, anticipés d'un être aimé, sur du vrai papier! L'essence même de la poésie. J'aime. | |
Musouka |
J'ai lu et j'ai relu par dessus ton épaule Les quatrains ciselés à l'encre de l'amour |
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sandipoete |