Le dimanche matin dès la fin de la messe
Les gamins du village allaient, pour rigoler,
Derrière la colline, au lavoir des abbesses,
Et guettaient les amants qui croyaient s'isoler.
Ils y ont aperçu de bien tendres caresses,
Cachés dans les fougères, écarquillant les yeux,
Ils y ont entendu les plus belles promesses
Et surpris des baisers plus ou moins audacieux.
Puis vint ce bel été où, privé de vacances,
Je fus le seul enfant à traîner au village,
Aux fêtes du quinze aout, j'allai tenter ma chance,
Et courus au lavoir, l'humeur un peu volage.
Attendant au soleil où ma peau sans défense,
Prenait le ton carmin qui sied aux écrevisses,
Inconscient, je vivais la fin de mon enfance,
Puis le destin m'ouvrit la porte des délices.
J'ai gravé cette scène en ses moindres détails
Au marbre dont on fait les plus belles mémoires.
Jamais je n'oublierai la fille à l'éventail,
Mais je garde pour moi la fin de cette histoire.
Écrit par Mr Strangeweather
Outside
The storm clouds gathering, Moved silently along the dusty boulevard. Catégorie : Divers
Publié le 28/06/2010
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bonsoir Strangeweather, ah ! cela n'est pas très sympa de garder pour toi la fin de l'histoire (lol), ah ! les lavoirs, ils en connaissent des secrets, enfin ceux qui restent, car beaucoup ont disparu. vraiment très très beau récit que j'ai lu et relu, c'est plaisant à souhait, un vrai régal.. à très bientôt |
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marie-ange-old |