Le jour vient de se coucher,

Un brouillard fait son apparition,

Dehors les lumières s'illuminent une à une,

Seule sur le quai de la gare,

J'attends le train qui ne vient pas,

Je grelotte de froid.

Pour patienter de ce temps si long,

Je plonge dans mes pensées,

J'essaye de remonter mes souvenirs,

Des plus beaux pour commencer,

De cette immense prairie ornée d'une maison de plein pied,

De la naissance de ce petit frère,

De ces noëls enneigés,

Sublimés par des paquets de toutes les couleurs

Et de cette robe bleue a pois rouge décorée d'une grosse marguerite en plein milieu,

C'était le temps de l'insouciance,

Ou on apprend avec la vie à faire connaissance.

Quelques années plus tard,

J'apprendrais que le destin,

N'est pas toujours très saint,

En me retirant ce grand père si aimant,

Et si fier de sa seule petite fille,

En nous prenant mon frère à ses 18ans,

Qui avait tant de choses à faire !

Et mes grands parents quelques mois plus tard,

Qui on été rongés par le chagrin et la maladie.

La vie à continuée,

Je me suis bataillé,

J'ai survécu, et survis encore,

Je me bats avec mon démon,

Qui me mange de l'intérieur,

Qui touche a mon cœur

Et qui fait sortir mes pleurs,

Qui me rends morose par moment,

Euphorique par d'autre,

Et quelques fois sans paroles !

A l'hygiaphone on annonce l'arrivée du train,

Je grelotte toujours,

Range mes souvenirs dans leur coffret

Et monte dans ce train qui va me ramener chez moi

Devant ma porte, avant de rentrer,

J'essuierais mes gouttes d'eau sorties du bleu de mes yeux

Je dessinerais un sourire sur mon visage,

Et je ferais semblant, encore une fois, que tout va bien.