Chaque instant restitue son mystère,
La forêt vibre et offre ses parfums.
Et dans la clairière, des stères,
De bois gisants comme des défunts,
Attendent le feu sans trésaillir.
Et la roche que lèche un fantôme
Souligne l'éclat qui va rejaillir,
Libérant ainsi de sauvages arômes.
Des cercles aveugles se forment,
Sur les murets et tous les étangs;
Et les promeneurs du jour dorment,
Il est encore loin, ce printemps.
Sur des chemins, où virevoltent
Des nuées de feuilles sous le vent,
Les coeurs psalmodient et récoltent
Un souffle de vie tendre et fervent !
Un souffle de mort âpre et triste,
Quand le bois libère ses substances.
Des plaintes suivent cette piste,
C'est le vent qui récite une stance.
A mon esprit qui par ici se promène,
Etudiant ça et là quelques arbres,
Je vois où le brumeux sentier mène :
Des feuillages d'or sur du marbre...
MV
Écrit par Alphaesia
"Le rêve est une folie passagère, et la folie est un rêve qui n'en finit pas !" Arthur Schopenhauer
Catégorie : Triste
Publié le 21/01/2012
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La nature avec ses mystères est belle dans le charme propre à chaque saison ...une promenade par les mots que j'ai effectué pour mon plaisir ...deux fois !merci ! Amitiés |
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Yuba |
Merci Yubanca, en effet... D'ailleurs je compte bien publier d'autres poèmes plus "gais", ayant la prétention de restituer un peu de chaque saison. Amitiés, MV |
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Alphaesia |
Très joli poème. J'adore votre sensibilité mélancolique. Cette promenade me rappelle celle que j'ai faite hier. Cependant, pourrais-je me permettre l'audace d'une remarque ? |
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Bragi |
Merci Bragi. Bien sûr que vous pouvez vous permettre une remarque, mais attention car je ne les supporte pas ! Non ! Je plaisante... Pas de problème, faites. Amitiés, MV |
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Alphaesia |
Le découpage en strophe de 4 vers n’est pas judicieux pour le début du poème, et je pense qu’une strophe (avis personnel) doit avoir un sens complet, sinon, on y perds du sens à la lecture, ce qui a été le cas ici. Pour moi, une strophe correspond à une pause lors de la lecture. Quand j’ai lu le dernier vers de la 1ere strophe "De bois gisants comme des défunts", je n’ai pas compris le sens, et en lisant le vers suivant, j’ai compris pourquoi. D’ailleurs pour les autres la sémantique à bien été respectée au sein des strophe… Donc pourquoi pas pour les 2 premières ? Du coup, je trouve le découpage des strophes non judicieuses et je penses qu’il vaut mieux faire une strophe de 5 vers et une seconde de 3 vers pour garder une sémantique cohérente. Guillaume |
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Bragi |
Je ne changerai rien cher Guillaume, et cela pour deux raisons : La première c'est que les choses me conviennent sous cette forme, ce qui est suffisant je suppose. Et la seconde c'est que je ne suis pas le premier à avoir utilisé cette structuration,et beaucoup d'auteurs très classiques l'ont utilisé avant moi ! Pour moi, tout ceci est judicieux, et je ne changerai absolument rien. Amitiés, Olivier |
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Alphaesia |
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