Monsieur le juge, écoutez-moi !
Le jour où j'ai connu ma femme,
J'ai ressenti un tel émoi
Que j'avais un volcan dans l'âme.
Là, notre histoire a commencé,
Elle m'aimait, j'étais fou d'elle :
Un couple, un vrai, uni, soudé,
La vie ne pouvait qu'être belle.

Puis la routine a pris le pas,
Nous ne savions plus quoi nous dire.
Elle fuyait mes yeux, mes bras,
Et me boudait ! Du pur délire !
Je me suis vu le roi des cons,
Avec mon attente trahie.
Brusquement j'ai pété les plombs :
Je l'ai frappée, je l'ai haïe.

Oui, j'ai cogné, j'ai tapé dur,
Je ne contrôlais pas ma force.
J'étais malheureux, ça c'est sûr,
Car j'ai un cœur sous mon écorce.
Je ne suis pas un assassin,
Juste un mec qui cherche un refuge
Face au chaos de son destin …
Ecoutez-moi, Monsieur le juge !

Écrit par Ombrefeuille
De la corolle du silence
Le parfum de l'âme s'élance.
(Ombrefeuille ... tout simplement ...)
Catégorie : Triste
Publié le 10/04/2021
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
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Posté le 10/04/2021 à 19:03:16
Bonsoir, Belle Plume !

Pffou ! Il atteint ce Texte !!

Il en est des Hommes ainsi .. c'est Drame ! Ils ne sont pas mauvais pourtant, pour certains .. et puis, paf, un Jour, ils ont vrillé, et leur Amour de Toujours a succombé sous les Coups portés ..

Il y a Ceux qui battent un Jour puis plus, et qui ont bien caché leur Jeu ..
Il y a Ceux qui foirent et ce n'était pas prévu ..

Bravo…
AMITIE ***
LyS ..
Lys-Clea
Posté le 10/04/2021 à 19:49:23
bonsoir Ombrefeuille
ces mots sont fascinants et ce fait divers est décrit avec fougue par
ta plume inspirée! on ressent la déchéance d'un amour au fil des jours !j'ai apprécié ton poéme !en favori !bonne soirée !prends bien soin de toi !au plaisir de te lire !amitiés vives:)
romantique
Posté le 11/04/2021 à 08:11:32
Elle boudait, du pur délire...
Du coup j'ai cogné, comprenez m'sieur le juge, j'étais blessé dans mon amour propre...
Finalement c'est de sa faute à elle... C'est toujours de leur faute à elles
J'suis pas méchant m'sieur le juge, pis surtout ça m'embèterait d'être condamné, déjà que je suis pas bien...
Oui j'ai tapé dur, car j'ai un coeur !

Désolée Ombrefeuille, je ne suis pas impartiale.
Bravo quoi qu'il en soit pour ce poème.
Edelphe
Posté le 11/04/2021 à 12:38:58
Mon père m'a toujours enseigné de fuir si un homme censé aimer se met à cogner, ne serait-ce qu'une seule fois. Je suis entièrement d'accord avec ce conseil et ce poème choc est bien habile. Trop forte Ombrefeuille... Merci pour le malaise qui porte à réflexion. Bien à toi
Asté
Posté le 11/04/2021 à 16:54:57
Un poème fort sur un sujet ultra-difficile, épineux et même chaud-bouillant à notre époque où de nombreuses affaires de violence conjugale et de féminicides sont révélées.

J'admire ta façon de traiter ce thème, la nuance que tu apportes dans cette évocation, ce pas en retrait qui permet de voir le plus de facettes possibles du problème.

Car on ne peut juger, ni même se faire un simple avis d'emblée, sans connaître chaque cas, je pense, même si bien-sûr, tout acte de violence est condamnable et inadmissible. Et je n'aimerais pas être la juge qui a à traiter de tels cas!

Mais, comme il est dit dans les Evangiles, "Que celui qui n'a jamais péché jette la première pierre." (ou à peu près... excuses-moi si ma mémoire prend quelques libertés avec la formulation exacte!).

Un grand merci à toi, ma chère Ombrefeuille, pour ce poème qui donne à réfléchir plus avant, de manière plus nuancée (du moins je l'espère!) sur un tel sujet, et à savoir considérer les événements avec la sagesse du retrait et du temps.
Matriochka
Posté le 12/04/2021 à 16:08:49
Merci à tous et à chacun pour vos lectures attentives et "fouillées".

@Lys-Cléa - Tes mots me touchent, et tu as su saisir les "deux revers"
de cette âpre "médaille" : Les mecs chroniquement violents, car cela
existe, et ceux qui dérapent, qui "vrillent", comme tu le dis fort bien.
Si douloureux soit le sujet des violences conjugales, il nous faut
toujours le considérer avec tact et recul, et c'est ce que tu fais.

@Romantique - Précieuse visite que celle de ta plume masculine, car
combien de fois on conspue les hommes en général, alors qu'il s'agit
ici de rechercher pourquoi certains sombrent dans la violence envers
leur femme, jusqu'au meurtre parfois. Merci donc pour ta lecture et
tes mots riches d'amitié :)

@Edelphe - "Elle boudait, du pur délire" ... Point-barre !
"Oui ... j'ai tapé dur" ... Point-barre derechef !
Tout ce que vous ajoutez en "développement aux extraits que vous
citez de mon texte ne relève pas de la lecture, mais de l'interprétation,
de la scénarisation personnelle. Or, quant à moi, je n'ai écrit QUE
ce que j'ai écrit, sans prétention aucune à donner une quelconque
portée morale ou à faire le tour d'une question que je sais complexe,
grave, épineuse, douloureuse, tragique.
Sans doute me trouverez-vous sévère, voire dure, dans ma mise au point,
mais outre que je tiens beaucoup à l'écoute du texte en lui-même lors de
sa lecture, j'insiste sur l'extrême prudence avec laquelle il faut aborder
la question des violences conjugales et ne surtout pas nous limiter à
la perception qu'en donnent medias et réseaux sociaux.
Vous concluez en précisant que vous n'êtes pas impartiale, ce qui se
conçoit : Comment l'être devant la souffrance ? Qui plus est, on ne
connaît rien de la vie de ses éventuels lecteurs quand on publie un
texte, et on court toujours le risque de toucher un point sensible
lié à un vécu douloureux ou à des témoignages reçus en direct. Mon
intention, évidemment, n'était pas de blesser qui que ce fût, vous
ou tout autre, mais d'aborder ce problème des violences conjugales
par un biais souvent oublié, même s'il n'occulte pas le reste.

@Asté - Précieux conseil que celui donné par ton père, et tout à
son honneur. Un conseil qui vaut pour les deux sexes, car la toxicité
et la violence ne sont pas "genrées". Lors des affaires de violences
conjugales, tout le problème est de parvenir à protéger le conjoint
victime, de le soustraire à son tourmenteur, et aussi de mettre les
enfants à l'abri, car ils ont sous les yeux un drame double en les
personnes de leurs DEUX parents : un bourreau et un souffre-douleurs.
Un "spectacle" qui ne peut que les empêcher de se construire ! Qui plus
est, en effet, quand le bourreau est l'homme (ce qui se produit dans
la majorité des cas de violences conjugales, mais certainement pas dans
la majorité des couples), le facteur force physique a son importance,
la Nature en ayant doté les messieurs plus que nous les femmes.
Une force qui se transforme alors en outil de pression psychologique ...

@Matriochka - Ta lecture témoigne de cet esprit de nuance qui est le
tien et que je salue. L'extrême complexité de la question effleurée par
mon texte ne t'a pas échappé, et tu as su observer sans juger. Et en
effet, les juges qui doivent statuer sur de telles affaires ont sur les
épaules une lourde responsabilité qui demande un sang-froid hors du
commun. Pour ma part, je me défie du terme "féminicide", souvent
employé dans la presse (j'ignore s'il est officialisé dans les textes
de loi). Car je crains qu'il soit instrumentalisé par les mouvements
féministes les plus virulents pour faire adopter l'idée que le meurtre
d'une femme serait plus grave que celui d'un homme. Je lui préfèrerais
la dénomination de "homicide (volontaire ou non, selon les cas) avec
circonstances aggravantes". Ceci dit, je ne suis pas juriste et le
sujet demanderait réflexion ...

En bref ... La contribution de chacun de vous est précieuse et montre
combien ce problème est complexe. Un problème que je ne saurais
prétendre cerner dans son ensemble, qui plus est en un poème !
Ombrefeuille
Posté le 12/04/2021 à 16:34:56
c'est cela surement être ou rester humain que de voir aussi l'autre
cela demande beaucoup de cœur de lucidité aussi... c'est si compliqué

MR le juge j'aimerai pas être à votre place
merci Ombrefeuille voici encore un poème fort et si bien écrit :)
MARIE L.
Posté le 20/04/2021 à 17:22:46
Merci, Marie, pour ce partage tout en nuances.
Pardon pour ma réponse tardive :)

Oui, c'est là une question compliquée, on touche des drames
qui déchirent la chair et l'âme. Les victimes ont droit à notre
entière compassion, et leurs tourmenteurs ont besoin d'une
main forte qui les sorte de leur spirale de violence.

Pas simple, surtout que les instances compétentes manquent
des moyens nécessaires ...
Ombrefeuille
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19/04 08:58Sarahg
Ok.
19/04 08:56Plume borgne
J'ai pas dit le contraire
19/04 08:52Sarahg
Non, les destins peuvent être merveilleux.
19/04 08:50Plume borgne
Tout se résume au livre ivre d'une vie de givre
19/04 08:00Sarahg
Remarque, un livre où tout est déjà accompli, ce serait pas mal.
19/04 07:45Sarahg
Ce serait un livre douloureux. Un livre a besoin d'une histoire, de vie.
19/04 06:43Plume borgne
Imagine un livre d'une page dont le titre serait livre dans lequel il n'y aurait que le mot livre en préface en histoire et en résumé
17/04 07:42Sarahg
"C'est pas marqué dans les livres que l'plus important à vivre est de vivre au jour le jour, le temps c'est de l'amour..."
17/04 07:25Plume borgne
Les décisions sont un fléaux
17/04 06:51Sarahg
Indécis et ancré à la terre du destin.
17/04 05:00Plume borgne
Essaye d'imaginer quelque chose en étant le plus indécis possible
17/04 02:47Sarahg
Imagine qu'il n'y ait jamais de tristesse indicible
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15/04 10:58I-ko
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14/04 04:41Bleuet_pensif
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