Sur des tentures épaisses et des soies orientales,
Tu t'offres à mes regards, lascive, voluptueuse,
Une douce chaleur colore tes joues pâles
Et excite mes sens d'une passion fiévreuse.

- Tu es là, je t'attendais depuis trop longtemps,
Je me perds dans tes bras, respirant ton odeur,
Je caresse ton dos, souriant, frissonant.
Il ne faut rien de plus pour m'offrir le bonheur -

Se présentent à moi tes nubiles attraits,
Ta peau d'albâtre, tes seins vermeils,
Et je cueille un baiser à tes lèvres de miel,
Savourant le nectar de nos plaisirs secrets.

- Et tes doux baisers coulent le long de mon corps,
Comme la rosée sur les fleurs ensommeillées;
Apaisée, les yeux clos, je me laisse guider
Par tes mains, par ta voix, et ce jusqu'aux aurores. -

Et je brûle, et je fonds quand se frôlent nos coeur,
Invité dans ton temple, j'y cueille les jeunes fleurs
Dont l'odorant bouquet parera tes voluptés,
Tes grâces, tes splendeurs d'un halo parfumé.

- Les draps de soie froissés caressent notre peau,
Nos soupirs amoureux réchauffent la pénombre;
Temple des plaisirs, jardin où naissent les mots,
Soyons tranquilles : rien ne nous guette, tapi dans l'ombre. -

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Louis de Stekelenburg, Orpheus