T'arrive t – il de penser, et de te souvenir,
De celle qui t'a aimé, comme elle a dû souffrir.
Tu le savais d'avance, que tu ne reviendrais,
Un prétexte tes vacances, espérances laissées.

ONG, Coopérant, FMI, Militaire,
Quand tu lèves le camp, quand tu reprends les airs,
Ne crève pas le cœur, de ta belle gazelle,
Pourquoi as- tu si peur qu'elle te brise les ailes ?

Tu avais dit « je t'aime », son rêve s'exhaussait,
Elle t'avait dit « je t'aime », ses soucis s'en allaient,
Et toute cette romance, pour qu'elle t'ouvre les bras,
Elle croyait en sa chance, tu t'es conduit en rat.

Coopérant, ONG, Militaire, FMI,
Ton coeur est – il léger ? Racontes – tu aux amis,
Combien tu as souffert, avec elle dans un lit ?
Une campagne d'enfer ! Tu racontes, on pâlit…

Elle n'a même pas la haine, elle y a cru c'est tout.
Toute seule dans sa peine, elle retombe dans sa boue,
C'n'est pas elle que t'as tuée, car il faut bien qu' elle vive,
Ses espoirs sont brisés, et sont cœur est à vif

Ton enseigne levée, la croix rouge des héros,
C'est facile de plaire, en sortant des euros,
Comme le corbeau tu viens, profiter des misères,
Tu as faim de jeunesse, copieusement tu te sers.

Pouvais – tu revenir, un jour dans ta famille,
Au vieux père faire subir, la photo d'une fille ?
Dans un camp barbelé, catho noire de surcroît,
Qui en plus fait de l'ombre, à l'histoire de la Shoa

Un autre a pris ta place, ton lit, ta Toyota.
Il travaille en cravate, dans un bureau « climate ».
Quand elle le voit passer, elle ne croit plus en rien,
Son cœur est enveloppé, dans la peau du chagrin.

Ces dévoués ONG, un sur dix au charbon,
Jeunes nobles pistonnés, ils ne font rien de bons.
Ils ont fait la campagne du Rwanda, de l'Afrique.
Ils les fêtent au champagne, leurs conquêtes et leur fric

ONG Je te souhaite, de voir dans ton miroir,
Le regret qui te guette, vengeance des petites noires,
Sous la forme d'un sourire, l'honneur de pauvreté,
Qui pardonne le pire, au tout blanc de saleté.