LES ÉCOLES

Ne vous disputez plus comme de vils chiffonniers,
Militants du laïc, apôtres du privé,
Ne vous déchirez plus dans de vains affront'ments;
Je viens régler vos différends.
Car, moi qui ai connu les deux pédagogies,
Celle des cons prétentieux et celle des culs bénis,
Et bien j'estime que la solution la moins folle,
Est de fermer toutes les écoles.

Du Lycée Jules-Ferry au Collège Saint-Frusquin,
Je me suis emmerdé avec autant d'entrain,
Que Dieu soit évincé ou bien omniprésent,
J'avoue que c'était aussi chiant.
Alors les proviseurs, serrez-vous donc la pogne,
Y'a pas de différence entre vos tristes trognes,
Et d'un seul tour de clé, pour qu'on n'en parle plus,
Bouclez les portes des bahuts!

Dans les deux réfectoires, le laïc, le privé,
J'ai vomi la même chose avec la même nausée,
Sans que Jésus parvienne à transformer un jour
Les crottes de biques en petits fours.
Qu'on dise «Bon appétit» ou «Bénédicité»,
C'est le même fournisseur de barbaque faisandée!
Faut-il que les anciens s'emmerdent maintenant
Pour estimer qu'c'était 1'bon temps !

Et c'est le même tabac pour l'ambiance des dortoirs
Où rôde un surveillant gai comme un ostensoir,
Où chacun dans son lit doit compter sur ses doigts
Pour se donner un brin de joie.
Et à six heures pétantes, allez, debout les morts,
Tu dois sauter du pieu lorsque tu bandes encore,
Que tu bandes laïc ou que tu bandes chrétien,
Tu bandes et ça ne sert à rien.

Voir deux enfants sauter par-dessus les ruisseaux
Me suffit pour jeter la culture aux pourceaux,
Cette Culture à heures fixes et à fixe-chaussettes
Qui a brisé tant de poètes!
Religieuse ou laïc, elle vous fout des scolioses,
Et les cœurs de seize ans frappés de ménopause
Vont pointer aux guichets des bonnes majorités
Où les tordus sont respectés.

Troupeaux, troupeaux, troupeaux, voilà ce que deviennent
Les rondes enfantines et à la claire fontaine,
Un rossignol s'emmerde de chanter pour rien,
Du mois d'septembre au mois de juin !
Et moi qui en ai chié dans les deux bergeries,
Celle des cons prétentieux et celle des culs bénis,
Et bien j'estime que la meilleure solution
Est de fermer toutes ces prisons.

Patrick

Écrit par Patrick
S'il te mord, mords le...
Catégorie : Drole
Publié le 01/11/2016
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
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Commentaires
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Posté le 02/11/2016 à 07:26:34
Bonjour,
Une vision bien étriquée de l'école.
Moi je pense à tous ces enfants de par le monde ( Et même en France aujourd'hui ) qui rêvent d'aller à l'école.
Vous parlez de cantine et de nuits solitaires...mais est-ce bien ça l'école?
Mon avis est que l'école est une chance.
:-)
Iloa Mys
Posté le 03/11/2016 à 07:50:40
Cela fait sourire un peu violet:)
..dommage que personne n'est pensé à ouvrir plutôt les portes que chacun y vienne y entre et apporte ..
Bonne journee
MARIE L.
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19/04 08:58Sarahg
Ok.
19/04 08:56Plume borgne
J'ai pas dit le contraire
19/04 08:52Sarahg
Non, les destins peuvent être merveilleux.
19/04 08:50Plume borgne
Tout se résume au livre ivre d'une vie de givre
19/04 08:00Sarahg
Remarque, un livre où tout est déjà accompli, ce serait pas mal.
19/04 07:45Sarahg
Ce serait un livre douloureux. Un livre a besoin d'une histoire, de vie.
19/04 06:43Plume borgne
Imagine un livre d'une page dont le titre serait livre dans lequel il n'y aurait que le mot livre en préface en histoire et en résumé
17/04 07:42Sarahg
"C'est pas marqué dans les livres que l'plus important à vivre est de vivre au jour le jour, le temps c'est de l'amour..."
17/04 07:25Plume borgne
Les décisions sont un fléaux
17/04 06:51Sarahg
Indécis et ancré à la terre du destin.
17/04 05:00Plume borgne
Essaye d'imaginer quelque chose en étant le plus indécis possible
17/04 02:47Sarahg
Imagine qu'il n'y ait jamais de tristesse indicible
16/04 08:28Plume borgne
Imagine qu'on parvienne à tuer l'ennui
15/04 10:58I-ko
imagine qu'il n'y a rien à tuer ou à mourir
15/04 05:16Plume borgne
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14/04 04:41Bleuet_pensif
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