Nerval avertissait dans ses alexandrins,
du danger du soleil, la tache persistante
que laisse son éclat et sans cesse sustente
le deuil d'un linceul noir de regrets et chagrins.
Ce voile de mémoire empêche que les grains
d'heur deviennent des fleurs dont le parfum enchante,
car l'absence de l'astre est béante et méchante
et vole le plaisir comme cent malandrins.
J'ai contemplé ta gloire et ta grâce divine
quand elles fleurissaient, quand le temps les ravine
me laissant plus marqué que par le feu d'Hélios.
Mais ton souvenir goûte un arôme de truffe
et sa saveur survit quand ton cœur me rebuffe
embaumant mes instants attendant Thanatos.
Écrit par Pierre de Coeur
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Pierre de Cœur Catégorie : Amour
Publié le 14/08/2016
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Commentaires
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Posté le 14/08/2016 à 07:37:23
Un très beau sonnet, un bel écrin. J'aime beaucoup ce vers : "le deuil d'un linceul noir de regrets et chagrins". C'est votre muse qui sera ravie. | |
jacou |
Posté le 14/08/2016 à 16:08:50
Un sonnet sublime ! J'ai beaucoup aimé son sens et bien sûr son esthétique, admirable ! Bravo. | |
Alphaesia |
Posté le 16/08/2016 à 23:24:25
Bonsoir Pierre, Un ravissement votre superbe sonnet ! Merci pour votre partage ! Belle soirée ! Mes amitiés Sybilla |
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Sybilla |