Le droit divin n'appartient pas au patrimoine d'une personne,
il en est autrement du droit humain,
les choses publiques de la communauté et privées des individus sonnent,
or il arrive que des choses n'appartiennent à rien.

Choses corporelles de nos sens, que l'on voit que l'on touche,
nous pouvons ainsi dire se divisent en deux couches,
les fongibles, fruit des héritages,
se consumant par l'usage mais n'en périssent guère davantage.

Et pour notre deuxième catégorie,
les non fongibles qui ne peuvent être représentés,
qui périssent elles, à un moment précis,
mais à l'inverse ne se consument point à l'utilité.

Il y aussi les choses incorporelles,
que l'on ne peut voir issues du droit ancien ou actuel,
que nous concevons par l'entendement, exemple l'hérédité,
ainsi simplement dit que l'on ne peut toucher.

Les biens rendent les hommes heureux,
composent nos facultés et nous font progresser,
si nous n'avons pas choisi de naître de parents au gain couteux,
notre destinée est d'apprendre de notre travail à le créer.

Les meubles peuvent être transportés d'un lieu à autre sans être détériorés,
argent comptant, meubles meublant,
en voici un exemple pour le moins assez flagrant,
un critère matériel, reflété par l'étymologie de la fixité.

"Chose meuble chose vil"
expression qui dans l'ancien temps,
désignait les meubles mobiles,
ayant peu de valeur assurément.

Si Pothier au XVIIIème considérait,
que les objets posés sur une étagère sont par nature,
meuble puisqu'on peut les déplacer,
il en est de même mais d'une autre tournure.

Pour les lapins d'un clapier,
les pigeons d'un colombier,
les poissons retenus d'un vivier,
puisque toutes ces bestioles appartiennent aux meubles où elles sont piégées.

Sont des immeubles les biens fixes,
le blé, le vin, l'argent est de nature mobilière,
encore ce Pothier avec ces miroirs attachés au mur de pierre,
que l'on ne peut casser sans déplacer comme il l'explique.

Pour ainsi dire les immeubles sont perpétuels,
tout comme les poissons appartenant à l'étang,
et les serfs dans l'ancien temps,
sont immeubles car ils sont d'un héritage usuel.

Écrit par Sophia
nous ne sommes pas nous devenons.
Catégorie : Divers
Publié le 03/04/2016
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
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Commentaires
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Posté le 04/04/2016 à 00:15:19
C'est un poème original ! Pour ma part, j'aime bien me défaire de mes biens de temps à autre.
jacou
Posté le 04/04/2016 à 18:28:46
C'est un petit boulot justement, que j'avais à faire sur la classification des biens, je me suis dis que j'allais justement le publier.

En effet, il faut se défaire des biens de temps à autre c'est important !

Merci à toi Jacou, bonne soirée !
Sophia
Posté le 06/04/2016 à 09:39:14
Un cours de droit intéressant qui me rappelle un épisode de ma vie professionnelle. J'ai aimé.
TANGO
Posté le 06/04/2016 à 09:42:35
Une petite précision en droit: un fruit sur une branche d' arbre au dessus de votre terrain appartient au propriétaire de l'arbre mais une fois à terre il vous appartient.
TANGO
Posté le 06/04/2016 à 19:38:50
Merci beaucoup pour votre avis et pour votre anecdote Tango !

Heureuse que cela vous ait plu ! :)
Sophia
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