Petite maison de bois
Petite maison de pierre
Peu importe le choix
De la litière
Ces confortables abris
Cèdent aujourd'hui la place
A des élevages en batterie
D'une puanteur tenace
Moi je connais encore
Un vieux poulailler
Ou le harem vit dehors
Avec un coq pour surveiller
Les poules en liberté
Picorent insouciantes
Les graines apportées
Par une main bienveillante
Puis viendra pour certaines
L'heure fatidique de la ponte
Elles trouvent un nid sans peine
Et s'acouassent sans honte
Plus tard dans la journée
La même main passera
Pour les œufs ramasser
Sans voir de mal à ça
Les poules mécontentes
Mais pas rancunières
Repartent indolentes
Vers la terre nourricière
Et un jour prochain
Malgré leur désaccord
Leur atavisme ancien
Les feront pondre encore
Ainsi va la vie
Éternel recommencement
Ou joies et soucis
Entament le temps
-o-
S'acouasser - s'accroupir en patois berrychon.
Écrit par TANGO
Regarde autour de toi, et tu sauras que tu es heureux...
Catégorie : Drole
Publié le 23/11/2009
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J'aime comment ton poème semble partir sur les contradictions d'un âge de l'humanité dit "moderne" pour finalement s'"accouasser" ;) sur la nécessité du recommencement vital ... tellement plus important, vrai et essentiel qu'une des quelconques valeurs que cette "modernité" nous met en vitrine. très bien écrit, léger et juste Amitiés |
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Eoz |
C'est adorable comment tu racontes la vie dans un vrai poulailler...un régal merci! Amicalement |
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Yuba |
Merci Eoz pour ton analyse très concrète et rassurante pour moi . Merci à toi Yubanca que je tenterai de ne pas décevoir si je change de style. |
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TANGO |
Petite vie des poulettes heureuses de caqueter en liberté ! Bon à lire et à manger ton joli poème ! | |
Ecriveuse |
C'est le style que j'adore, la campagne, la nature , les animaux, tout me plaît dans ce poème. Oui on vient enlever les oeufs mais ça quoi de plus normal c'est comme cela que ça se passe , ça n'est pas méchant. Bravo et encore bravo. | |
marsouine |
Délicieux ! Chez nous aussi en Beauce et en Sologne on dit : "acouasser" et certains prétendent quand un ?uf a été pondu hors du poulailler et parfois couvé on le secoue près de l'oreille pour savoir s'il est : "coui" et certain disent, une poule pour un coq d'où l'expression : fier comme un pou. | |
flipote |
À cette heure-ci on ne peut pas m'arrêter, j'ai entendu des vieilles femmes prétendre qu'un oeuf pondu le jour de l'ascension ne pourrit jamais, bonne nuit les petits. | |
flipote |
qui a fait l'oeuf ? La poule ou l'oeuf ? TANGO nous dépeint parfaitement les deux |
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PATGUI |
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