Et la pâleur d'un mot s'abattit, uniforme,
Tel un voile mortuaire, lâché sur ma missive.
Seul restait à l'en-tête, en ces lettres cursives :
« À Ninon », je te l'offre, ce présent filiforme.
Et l'outrage soudain des nervures monotones,
Aux plis si délicats des pages renversées,
Il semble que t'écrire m'ait trop vite enivrée ;
La brusque ébriété que l'envie environne.
Se cabre le papier sous mon encre invisible,
Et tel le cheval fou aux naseaux dilatés,
Le visage exsangue de mes mots torturés,
J'aimerais te confier toute lettre indicible.
Écrit par TheSnake73
« Si tu as cru, destin, que je pouvais partir, il fallait me donner des ailes. » Pierre Reverdy.
Catégorie : Divers
Publié le 07/03/2014
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Commentaires
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Posté le 07/03/2014 à 17:47:18
TOUJOURS ÉTONNANT ET MAGIQUE,,, MERCI CHÈRE JEUNE ET TALENTUEUSE POÉTESSE,,,,, | |
flipote |
Posté le 27/03/2014 à 00:15:58
Très très beau, je trouve de plus que quand tu te rapproches de la métrique de l'alexandrin (les "e" exceptés), ta poésie n'en est que plus belle, vraiment. | |
Auré |