Château

Il était de marbre et d'ivoire, et quand s'y posaient
Les mots des écrivains et des poètes, quand les récits
Entreposés racontaient ce qu'on en sait, on en disait
Qu'il fendait les récifs, qu'il était d'une splendeur inouie.

Ivre, on l'aurait cru monté jusqu'au ciel, et les mots
Ceux d'ivresse, d'émoi ou de miel, ceux de joie
Le décrivaient et le peignaient comme nul tableau
Des couleurs des seigneurs, des ducs, des princes et des rois.

Les musiciens qu'on payait par poignée le chantaient:
On était dans les rues ou dans les maisons qu'on le sentait
Joliment. Une odeur telle, c'était les roses qui parfumaient,
Les orchidées et les mirabilis qu'on respirait mille fois.

Et le chemin arpentait aux colonnes de marbre blanc, il menait
Jusqu'à la cour, le palais bien somptueux,
Décoré en temps de paix, qu'on savourait des milles voeux
Qui se lançaient aux places de fêtes.

Wild.