Un silence poétique spécial
Chante sur l'univers... ici
On s'endort sous les étoiles
Enveloppés du manteau de la nuit

La rose se reconnaît-elle dans le faste attrait ?
Quand le jour succédant exprime à son tour les nuances ?
Et ces gouttes qui perlent de fraîche rosée
Sont-elles des larmes que verse une plante en souffrance ?

Le "Beau" n'est pas forcément dans l'ordre du parfait
Et les épines supposent que le regard est aligné à la douleur
Ne voyez-vous pas ces ronces et chardons qu'on dit laids
Quémander aussi nos caresses, être pleins de pudeur ?

Car la nuit demeure un peu dans le jour et inversement
Rien n'est acquis dans la mélodie qui passe ni dans les vers d'hiver
La lyre de l'aède peut émettre une fausse note à tout moment
Et comment traduire ce chant de vie qui nous auréole de mystère ?

Alors le réveil se fera comme spectateur d'un tableau à déchiffer
Les sens relatés dans une langue qu'on croit pourtant connaître
En perdant ses repères, tout doucement, l'on réapprendra à aimer
Jusqu'aux plus profondes blessures, les premiers cris de l'être

Ils seront mosaïques qui s'assemblent pour reproduire en élan miraculeux
Une survie pétrie dans l'arc qui s'identifie à leurs sublimes raisons
Dès lors surviendront un geste tendre, un rire cristallin, bienheureux
Et une main en prendra une autre, les cœurs dans une coquille, à l'unisson

Grele & Yubanca