La dernière frontière

Est restée hors bordure des reliques
A fleur de sable de toi si mal connue
Il est tant d'êtres qui sont bien trop fantastiques
Pouvons-nous les abstraire ou encor les voir nus ?

Le désert nous permet d'imaginer des formes
Et de nous projeter dans des pays sublimes
Pourquoi ces maux qui se perdent en normes ?
Ont mémoire courte à la porte des estimes

Estimes en vogue quand l'amer fait naufrage
Et que les mots gréés sont par trop mystérieux
Paroles diluées à l'eau tournant la page
Pour que dignes restent le front et les yeux

"Celui qui te connait mal ,un jour te perd"
Dicton que disait mère dans l'élan de sagesse
Celui qui te connaît ne sait si désespère
L'amitié dans des maux n'ayant jamais de cesse

Mais il convient tenir la règle générale
Qui veut l'éloignement pour la digne attitude
Envisager le parcours du mot jusqu'à l'aval
Entre les sensibilités et la finesse qui s'en exsude

Puis par monts et par vaux cueillant toutes essences
Effaçons d'un bouquet ce parfum de haut mal
Un geste immense en langage à donner sens
A la vulnérabilité dotée de part égales

Faire face à face à nos différences est égard
Quand son expression est d'un espace en cœur
Si je jette à ces vers vers un ultime regard
Qu'ils s'effacent soudain, le silence est vainqueur.

Jacou et Yuba