Le temps cet émondeur abrège ton séjour
Tu repars et mon cœur retrouve sa jachère
Que vais-je devenir durant ces mois sans jour
La nuit va m'envahir toi qui es ma lumière.

Les secondes s'égrènent en suites éternelles
Elles feront du mieux pour ajuster le temps
Celui que leurs dessineront nos ailes
De retrouvailles inventées par nos tons.

Je hais les jours qui passent et les heures frivoles
Qui me volent l'espace où nous évoluons
Que deviennent les jours les nuits folles
Quand disparaît l'espoir d'une autre floraison.

Les nuits d'éloignement ne se comptent pas
Dans la patience j'enfouie ma vulnérabilité
L'attente est un espace qui sonnera le glas
De l absence pour l'habiller d'été.

Sera-t-il long le temps de ton absence
Que vais-je devenir sans tes mains sur mon corps
Je vais souffrir je sais de l'âpre non présence
Que le cours de la vie impose à mon sort.

Tu sentiras mon souffle plein de souvenirs
Et le vent aura le parfum des préludes
Une approche faisant a la vie des sourires
Et attisant de douceur les heures rudes.

Laisse-moi en partant l'exaltation première
Le cri de ton plaisir l'extrême jouissance
Et le soleil ardent cet éclair téméraire
Qui fleurit dans tes yeux dans la fluorescence.

Je pars et une partie de moi reste
A jamais suspendue à l'air du couplet
Celui que nous chantions a tue tète
Quand les amours nous confiaient les clés.

Yubanca et Darius