Rentrée fracassante, la porte s'ouvre
Il est revenu de loin d'un pays
Si grand que nul aujourd'hui
N'a de vie que lorsqu'il s'y trouve

Des richesses matérielles j'en dis mot
Rien ne manque, tout est à profusion
Mais ce qui attira mon attention
C'est l'absence de toute souffrance, aucuns maux

Sur leur visage ce n'est que sourire
Un bonheur parfait, une vie de quiétude
Personne ne sent de peine, pas de solitude
Une convivialité d'aucun n'a rien à redire

Et j'ai eu l'occasion d'assister
A une discussion entre congénères
Un débat d'amis, propos de frères
Où fond et forme sont de qualité

Un jour, une assemblée générale s'improvise
Le plus sage d'entre eux parla pour dire
J'ai entendu qu'ailleurs on peut interdire
Des rêves anodins qu'ils ne se réalisent

Qui peut nous renseigner sur ces gens
Moi ! mon seigneur, et toute âme présente
Eclata d'un rire d'une voix non indécente
Point de seigneur nous sommes d'un même rang

Va mon frère ! nous cherchons la chose
Qui reste la plus chère à leur yeux
Nous ferons qu'elle ne sera plus un voeu
Mais une réalité qu'aucun ne s'y oppose

Vois tu, ici dans notre immense prison
A ciel ouvert et à perte de vue
Un pays tout entier qui l'aurait cru
Ne trouve refuge que d'être accroché à l'horizon

Mes frères, je viens exposer devant vous
Leur plus cher rêve et désir fou
Ils n'espèrent qu'une chose à réaliser
D'avoir la liberté jusqu'à l'idéaliser

Etonnés mais ravis ce que d'autres ont compris
Cette vie que l'on atteint ne s'hérite
Notre plus grand bien n'a pas de prix
Ne s'arrache, ne se donne, mais il se mérite