J'ai vu le visage de mon monde ce matin,
Plein de larmes, j'ai vu en France 65 millions d'esclaves.
J'ai vu des enfants privés de liberté, car sans jouets,
Des enfants prisonniers de leur insouciance.
J'ai vu des travailleurs, marchés d'un pas soutenu,
Étranglés par leurs cravates.
Tous rongés par le temps qui les oppresse.
J'ai vu des chômeurs, à genoux,
Ecrasés par le poids et la puissance de l'argent,
Qui n'ont pas.
Et ce matin, j'ai pleuré ma liberté.
J'ai vu des vieillards, les jambes faibles,
Au pied de l'âge qui les a rattrapés.
Le dos courbé sous son joug.
J'ai vu des infirmes, battu par le regard des autres,
Sans pitié !
Baissant la tête, comme si c'était de leurs fautes !
Je me suis vu, aux chaînes de ma société,
Aux chaînes du temps,
Pendu, perdu.
Mais dès midi j'ai souri.
J'ai vu un nouveau né bégayer bêtement,
Maman.
J'ai vu deux amoureux, se tenir la main
Et s'embrasser tendrement.
J'ai vu des enfants, courir avec le vent,
Je t'ai vu, toi,
Et j'ai vu la vie que j'aime tant.
Écrit par anthos
la solitude est très belle... quand on a quelqu'un auprès de soit à qui le dire
Catégorie : Amitié
Publié le 26/08/2013
|
Poème Précédent | Poème Suivant |
Amitié à découvrir... | Poèmes de anthos au hasard |
Annonces Google |
Poème très réussi merci pour l'épilogue plus ensoleillé, qui nous rend un petit souffle d'espoir tout le reste, notre quotidien est lourd à porter. | |
flipote |
Oui, très beau poème qui, malgré les vicissitudes de la vie, nous ramène à l'essence même de la vie : l'amour. Un bien bel écrit que j'ai lu avec grand plaisir. | |
Marouette |