Femme nue
Riche ventre qui n'a jamais porté
Seins opulents qui n'ont pas allaité,
Bras frais et gras, purs de tout soin servile,
Beau cou qui n'a plié sous le poids
De lents baisers à tous chers endroits,
Menton où la paresse se profile
Bouche éclatante et rouge d'où jamais
Rien n'est sorti que propos que j'aimais,
Oiseaux et gais et quel nid de délices !
Nez retroussé quêtant les seuls parfums
De la santé robuste, yeux plus que bruns
Et moins que noirs, indulgemment complices,
Front peu penseur mais pour cela bien mieux,
Longs cheveux noirs dont le flot soyeux
Jusque aux reins lourdement se hasarde ;
Croupe superbe éprise de loisir
Sauf aux travaux du suprême plaisir ;
Aux gais combats dont c'est l'arrière garde,
Jambes enfin, vaillantes seulement
Dans le plaisant déduit au bon moment
Serrant mon buste et ballant vers la nue !
Puis, au repos, cuisses, genoux, mollet
Fleurant comme ambre et blanches comme lait :
Tel le pastel d'après ma femme nue.
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Magnifiquement écrit ! Une plume qui se transforme en pinceaux ou fusains pour dessiner tes mots ! amitiés Louann |
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louann |
modelé ainsi quel plaisir magnifique !! |
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MARIE L. |