Une vague qui viendrait se poser sur ta joue;
Comme une caresse éphémère qui jamais ne revient;
Je laisserais ma main se promener sur un Toi qui se dénoue;
Le temps de quelques mots où tu ne dis rien;

Dans le silence d'une mer que personne ne regarde;
Je compte les marées qui me séparent de Toi;
Comme autant de prières où je m'attarde;
Quand le vent te fait dangereusement tanguer vers moi;

Mais si tu ne me veux pas à ton bord;
Où voudrais-tu que j'aille dans ce non dit?
Il n'y a pas de place pour la fille du port;
Si le marin se refuse à faire son lit;

Alors, viens et si la rumeur te ronge;
Je te trouverai bien quelques promesses;
Dont tu pourras faire tes mensonges;
Et je ne serai pas amante et je ne serai pas maîtresse;

Je ne veux ni de tes voyages, ni de tes projets;
Juste que l'on aille au bout de ce que tu attends;
Et puis, tu reprendras ta route, je resterai sur ce quai;
Et tu reviendras, un jour, avec ce bouquet de sentiments...