Si je pouvais te dire à quel point la vie est facile,
Depuis que la guerre a cessé ses chansons,
Il n'y a plus de pas menacant ni de rythmes hostiles,
Et le silence est même venu à bout de tes vieux canons,
Seule la brume matinale s'essaye encore, parfois,
A franchir palissades et fossés,
Pour mourir le souffle court entre mes doigts,
Que tes soldats ont si souvent effleurés,
Où sont-ils maintenant, qu'en est-il de toi ?
S'il est vrai que la paix n'a pas de prix,
Les jours passés valent bien ceux sans émoi,
Pour celui qui reste et qui s'enfuit.
Mais je ne suis plus guerrier ni conquérant,
Le temps est si doux de ces pensées qui s'effacent,
Que j'en arrive même à oublier cet instant,
Où j'ai voulu me lancer sur ta trace,
Avec ces pistolets en plastic et ces épées en bois,
Oubliés sur le bord d'une route couverte de vieux pavés,
Je trie les bousculades, les dents cassées et je me remets de toi,
Comme on peut se remettre d'être trop passionné.
Je reconnais l'erreur de t'avoir cru semblable et de n'avoir su garder
Les proportions qu'il convient aux gens qui se sont résignés;
Mais ce soir, enfin, sans m'en faire le reproche, je peux te remercier,
D'avoir été si lâche et à la première embuscade, de m'avoir laissé filer.
AC 17/09/13
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