C'est l'enfer tous ces cauchemars,
Ces nuits agitées, fatigantes,
Je n'en peux plus et j'en ai marre
D'être une folle délirante.

Je crie, je m'énerve toujours,
Même pour un rien, chaque jour,
Je me sens triste et fatiguée
Et je n'ai qu'une envie : pleurer.

Je me sens seule, sans être seule ;
J'ai toujours cette voix en moi.
Je l'entends qui me dit : "Tue-toi.
Nul ne peut t'aider, tu es seule."

Jour après jour, nuit après nuit,
Elle pénètre dans ma tête,
L'envahit et me la détruit.
J'ai l'impression d'être une bête.

Avec elle, je ne suis plus moi.
Elle me dit ce que je dois faire,
Elle me fait vivre un enfer,
M'enlève tout, jusqu'à la foi.

J'aimerais retourner chez nous.
Mais papa dit que je suis folle.
C'est vrai, je n'ai pas d'auréole,
Je ne suis pas sainte, je l'avoue.

Je ne peux pas vivre sans eux.
Neuf mois sans les voir, j'en peux plus.
Ils me sont tellement précieux,
Mais pourtant je les ai perdus.

Vraiment je suis à bout de force.
Crevée, je ne suis bonne à rien.
Je ne fais jamais rien de bien,
Je ne suis qu'une destructrice.

Je voudrais tant que quelqu'un m'aide,
Mais je ne sais rien exprimer.
J'aimerais avoir le remède,
Pour arrêter de déprimer.

Je ne sais pas comment prier
Ni vers qui je peux me tourner.
Je ne tiendrai plus très longtemps,
Ces rêves sont trop effrayants.

Je les vois toujours contre moi,
Horribles visages criant,
Me poussant, hurlant "Mais tue-toi !",
Et tellement désespérants.

Tout n'est qu'enfer autour de moi,
La nuit noire et le désespoir.
Et la peur s'empare de moi
Chaque fois qu'arrive le soir.

Je me retrouve toute seule,
Face à ces horribles démons.
Je ne sais pas ce qu'ils me veulent,
Mais ce n'est jamais rien de bon.

Alors j'appelle ma maman,
Celle du ciel ou de la terre,
Mais jamais elle ne m'entend,
Maman du ciel ou de la terre.

Vraiment, à quoi ça sert de vivre,
Si ma famille me rejette ?
Je n'ai donc qu'une envie secrète :
Décéder, trépasser, mourir.