Saurais-tu mon enfant dessiner un oiseau
Qui vole près de l'eau par dessus les roseaux?
Il sera sur ta feuille au plumage argenté,
Si beau que tu voudras en jouant l'imiter.
Souviens toi quand le ciel étais gris l'autre jour,
Pour fêter l'automne qui arrive toujours
A l'heure; tu partais sautiller dans les flaques
Pour qu'ensuite maman te retourne une claque.

Ma fille mon aînée, je te surprend encore
La tête dans la lune étoilée pour décor.
Si un jour tu parviens à croiser du regard
Là-haut le petit prince avec lui un renard,
Tu verras que l'enfance est période bénie
Qu'il faut en profiter car quand elle est finie,
La vie n'est plus un rêve en grand, mais c'est en grand
Qu'il faut réaliser ses beaux rêves d'enfant.

Tu ris d'une insouciance admirable gamine
Bienheureuse, tu es de tous la benjamine.
Tu jouis de l'attention qu'on te porte à toute heure
Au nez, à la barbe de ton frère et ta sœur.
Je suis aussi un peu, je ne peux te nier
De ma fratrie choyé, comme toi le dernier.
Dans les bras de papa va, il va te bercer
Tendrement tu pourras alors t'y ressourcer.

Mes enfants je vous aime à la vie, à la mort
Maman et moi avons de vrais petits trésors.
Sans nous vous êtes rien, sans vous cette famille
N'aurait pas sa valeur ni sa flamme qui brille.
Elle est l'identité dans ma force, mon sang
Celle qui sur mes mots pèsera mon accent,
Afin qu'à tout moment nous nous voyons grandir
Et que vous ressentiez la joie vous épanouir.

Nous sommes tous unis avec des liens sacrés,
Forgés au fil des ans avec mes mains encrées
D'enfant invétéré, sevré de sympathie.
Car je fus amputé d'une grande partie
De mes membres: mère, père, un frère, une sœur
A jamais endormis en silence en nos cœurs.
Toi dont la providence a su te conserver
Les parents, donne leurs de l'amour à prouver.