Quand le vent souffle fort en dévalant les pentes,
Il va frigorifier jusque dans la vallée
Le Comminges si beau aux couleurs flamboyantes,
Qu'a revêtue l'automne o saison révélée.

Ce que je retiendrais, c'est qu'il ne fait pas bon
S'attarder trop longtemps dehors sous cette averse.
On sera mieux au sec, au chaud dans la maison
Où le foyer ardent de sa faveur exerce.

Comment se relever quand tout autour de nous
S'effondre peu à peu sans que notre avenir,
Offre une perspective imprimée de dégoût;
Quand on est à genou, dis comment repartir?

Car ici à Couret on voit ce qui se passe
En France, en la région, tout comme dans le monde.
Même si le village est perdu en impasse
Dans le sud-ouest profond, les nouvelles abondent.

Je me suis retiré dans cet endroit paisible
Afin de retrouver auprès de la nature,
La paix, la liberté, la ressource possible
Pour qu'enfin mon futur se nourrisse en pâture.

Sur ce bout de colline on peut apercevoir,
Pour cette institutrice immolée par le feu
Qu'à travers son geste de profond désespoir,
Le malaise hélas dure et qu'il est pernicieux.

Pourtant l'espoir perdure en nos cœurs révoltés;
Après le désastre, gageons que le défi,
A l'instar des libyens fondus dans la fierté
De bien se relever de l'après Kadhafi.

En revanche la joie ne s'écoule en débit,
Elle est entretenue chez nous par des moments
De satisfactions par ce mondial de rugby
Que l'équipe a joué bien valeureusement.

Il y a des raisons d'entretenir la flamme
Restée au fond de nous vive sous la tempête.
Ma famille soudée autour de moi se pâme
De pouvoir surmonter obstacles ou défaites.

O famille, refuge indéfectible vit!
Apporte à tes enfants ce petit supplément
D'âme quand tout dérape à un rythme suivi,
Incarne le soutien sans faille impunément.

A ce propos ma sœur, une pensée pour toi
Qui es si loin de moi là-bas en Avignon.
C'est ton anniversaire à la fin de ce mois,
Que je te souhaite ici comme un faux compagnon.

C'est bien de réconfort qu'a besoin la Turquie,
Suite à ce séisme soulevant la frayeur
Où les miraculés côtoient les corps sans vie,
Et pansent les dégâts de ces scènes d'horreur.

Avec une heure en moins les journées sont plus courtes,
On s'approche des jours rigoureux de l'hiver.
A Couret on est prêt à l'affronter en toute
Quiètude, retiré du monde et ses revers.

2.11.2011

Écrit par coolwater
Faire le bien et bien le faire
Catégorie : Triste
Publié le 17/07/2017
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
Poème Précédent

Partager ce poème:

Twitter

Poème Suivant
Commentaires
Annonces Google
Posté le 18/07/2017 à 00:16:13
J'aime ce très bon poème qui baguenaude, plein d'humanités pour les souffrants et les endurants, et je découvre ainsi Couret en Comminges comme un refuge estimable, loin des rumeurs folles de la ville, près des soucis essentiels qui trament notre vie au quotidien... Merci Coolwater pour ce partage !
jacou
Posté le 19/07/2017 à 10:31:25
La classe ! J'aime beaucoup. Une multitude de petits univers dans ce beau poème. La pensée pour votre soeur est très Jolie ! Coolwater, merci.
suane
Posté le 22/07/2017 à 22:21:07
Eh oui, prendre du recul pour mieux analyser les événements qui émaillent le monde, se retirer pour se ressourcer afin d'écrire ce qui se passe au quotidien. Merci Jacou, merci Suane pour la chaleur de vos propos.
coolwater
Ajouter un Commentaire
Vous devez etre identifié pour pouvoir poster un message
Veuillez vous identifier en utilisant le formulaire ci-dessous, ou en creant un compte

S'identifier
Login :
Password :
Apparaitre dans la liste des connectés :

Mot de passe perdu ?

S'identifier

Login
Password
Etre visible
Mot de passe perdu

Rechercher un poème


recherche avancée

Tribune libre

19/04 08:00Sarahg
Remarque, un livre où tout est déjà accompli, ce serait pas mal.
19/04 07:45Sarahg
Ce serait un livre douloureux. Un livre a besoin d'une histoire, de vie.
19/04 06:43Plume borgne
Imagine un livre d'une page dont le titre serait livre dans lequel il n'y aurait que le mot livre en préface en histoire et en résumé
17/04 07:42Sarahg
"C'est pas marqué dans les livres que l'plus important à vivre est de vivre au jour le jour, le temps c'est de l'amour..."
17/04 07:25Plume borgne
Les décisions sont un fléaux
17/04 06:51Sarahg
Indécis et ancré à la terre du destin.
17/04 05:00Plume borgne
Essaye d'imaginer quelque chose en étant le plus indécis possible
17/04 02:47Sarahg
Imagine qu'il n'y ait jamais de tristesse indicible
16/04 08:28Plume borgne
Imagine qu'on parvienne à tuer l'ennui
15/04 10:58I-ko
imagine qu'il n'y a rien à tuer ou à mourir
15/04 05:16Plume borgne
Pourquoi ne pas imaginer l'imagination ?
14/04 04:41Bleuet_pensif
Si seulement cette imagination était réelle...
14/04 04:31I-ko
imagine tous les gens vivre leur vie en paix
12/04 07:39Ocelia
Imagine les gens vivant pour maintenant, imagine si le paradis était un mensonge. Lennon
11/04 04:10Sarahg
À méditer pour vous en ce jeudi.
11/04 04:09Sarahg
"La folie est un don de Dieu". Jim Fergus
08/04 11:25Sarahg
Portez vous bien les poètes.
08/04 11:25Sarahg
A méditer : on ne se trompe pas de chemin ; on avance, poussé par nos ailes.
08/04 11:13Sarahg
Bonne soirée et bonne nuit à vous, Ange de Lumière.
08/04 09:11Ange de Lumiere
Très belle soirée à tous

Qui est en ligne

  • Modérateurs :
  • Intruder
  • Et aussi :
  • 388 invités