Je t'aime.

Quand je t'aime,
Les oraisons deviennent ascensions.

Quand je t'aime,
Les sensations reviennent en tentations.

Quand je t'aime,
L'été fige l'éternité.

Quand je t'aime,
Les matins restent ensoleillés.

Quand je t'aime,
L'amour quitte la passion.

Quand je t'aime,
Les étoiles illuminent mon amour.

Quand je t'aime,
Les rêves ne sont plus rêves.

Quand je t'aime,
L'oubli n'existe plus.

Quand je t'aime,
Le bleu du ciel reste toujours bleu.

Quand je t'aime,
Je ne peux plus m'arrêter de t'aimer.

Alors la vie vaut la peine d'être vécue.

Alors les envies deviennent lumières.

Et lorsque notre amour passera les barrières du vécu,
Nous serons devenus unis pour l'éternité.

Quand dans mes bras j'enlacerai ton corps,
Je toucherai la lumière et la pensée.

Alors je saurai le pourquoi de mon corps.

Quand dans tes yeux je fusionnerai,
Je saurai pourquoi les cieux m'appartenaient.

Quand ta peau m'absorbera l'âme,
Je comprendrai l'au-delà et toutes ces âmes.

Quand ton ventre aux couleurs de la vie m'appellera,

Je devinerai alors que les envies sont aquarelles.

Quand notre histoire sera contée au monde,
Je pourrai alors renier le noir et découvrir les ondes.

Quand l'image du soir sera comprise,
Je viendrai sans âge et j'aurai appris.

Quand les cieux ouvriront l'autre univers,
Je transmuterai les sons et les vers.

Quand le silence pourra être écouté,
Je m'allierai à l'aura de l'été.

Quand le vide pourra être comblé,
Je deviendrai alors éthéré.

Quand les sens des matrices seront fermés,
Je pourrai alors m'élever.

Et au-dessus de l'autre rive
Je déposerai mes connaissances et mes rimes.

Quand la pluie d'amour m'enrobera,
Je m'éterniserai dans l'au-delà.

Quand l'aurore des matins se consumera
Je viderai mes mains de l'oubli
Et l'ordre des roses sera alors rétabli.

Quand les secrets et les mystères s'éclairciront,
Je reviendrai pour qu'hier se marie à aujourd'hui.

Quand la terre ne renaîtra plus de cendres,
De nouveau mon âme pourra redescendre.

Quand l'homme aura compris les cieux
Je l'accompagnerai sur un au-delà pieux.

Quand dans l'oubli il se perdra,
Je recommencerai à lui définir l'adage,
Pour que plus jamais il ne revive ces âges.

Quand dans la joie il se ceindra
Je saurai alors qu'il a compris l'au-delà.

NOVEMBRE 1998