La crise économique.

Les temps sont arrivés
Pour que l'homme puisse s'aviver.

Le monde est entré sur le sentier inversé
Il a poussé de nouveau la porte interdite
Desceller les claveaux de la cohorte maudite.

Soufflé les bougies éternelles qui éclairaient sa route
Pour mieux se parer dans l'étreinte d'orgies.

Il a réussi à obturer l'étincelle qui brûlait ses doutes
Et à séparer les teintes de l'étoile qui le guidait.

Happé dans l'humus de la terre son âme gît
Blessé. Le son ne tinte plus sur la toile qui le ceignait.
Les tons se noient dans les limbes qui le baignaient.

Toutes ces souffrances, toutes ces douleurs,
Qui ont baignées ces heures
N'ont pas su élever sa conscience.

Avec concupiscence il ancre ses sens,
Imprime les essences, de son encre et de son sang.

Les sépales de la nature se referment
Les pétales immatures s'enferment
Et Le calice d'amour fragrance d'un serment
S'étale dans l'anse abyssale et démente.

La terre et le monde regardent dans l'expectative
Ces quelques hommes avides de pouvoir
Aux regards froids, vider leur avoir.

L'éther et les ondes nous mettent en garde
Et sont attentives
Sur ces formes vides et noires.

Ils activent les pensées hagardes
Des rois d'un soir,
Pour que ces insensés sauvegardent
Leur dignité,
Même s'ils ne l'ont pas mérité.

L'amour qu'ils portent à la terre
Efface la piètre témérité
De ces hommes entêtés par le terne
Pouvoir d'austérité.

Ils ont refusé la douce brise d'amour
Pour s'infuser dans la caresse du velours
De la carcasse matérielle,
Pour n'écouter que leurs sarcasmes démentiels.

Alors,


Ils ont tenu dans leurs mains
Le destin de nos matins.
Ils ont piétiné nos plates bandes, Les assassins !

Dans le creux de nos reins,
Ils ont injecté le poison et le tanin.
Habillé nos corps de leur vêtement d'airain.

Pour assouvir leur soif de gloire
Ils n'ont pas hésité d'abroger les lois
Et de bâtir des mouroirs,
Pour affirmer leur pouvoir.

Dans le cœur des hommes sains
Ils ont semé les peurs,
Étouffé les heures,
Étoffé les leurres,
Pour déverser leur levain
De paroles, chargées de venin.

L'ignominie et la perfidie
Sont les seuls saveurs dans leur lit de délits.
Le goût amer et calciné de notre économie consumé
Luisent sans regrets sur leurs lèvres dégoulinant de lie.

Quelques hommes aux cœurs arides
Ont consommé les valeurs de l'humanité.
Violés les codes d'unité
Pour satisfaire leur petite matérialité.

Nous leur avons confié notre or,
Nous ne sommes pas méfiés du dehors.
Ils ont profité de notre somnolence
Pour écrire notre mort
Et nous baptiser de leur insolence.

Par notre négligence
Nous avons permis l'ingérence
D'une force pernicieuse,
Pour idéaliser des formes capricieuses.

Nous avons oublié les pages sacrées
Pour courir derrière des adages nacrés.

Quelques hommes ont réussi
A disloquer des nations,
Désenclaver des bastions,
Désarticuler des sensations
Et faire perdurer leurs tentations
Pour que leurs tentacules nous étranglent ainsi.

Ils ont dilapidé les trésors,
Se sont endormis dans des corps
De putréfaction, pour nous entraîner dans les ports
Déserts, où souffle encore, les vents alcalins de leurs pores.

Ils ont scellé les portes d'or
Pour planter leur décor.
Et nous faire croire que leur sort,
Dépendait de notre essor.

Comme un vulgaire radeau d'infortune
La finance mondiale fut balayée
Comme naguère, fut enrayé
Les bourses inopportunes.

Par des placements hasardeux de notre fortune
Ces spécieux spéculateurs ont engrangé
Des montagnes d'argent, arrangé les urnes
Pour que leurs agents diurnes
Les propulsent à la une.

Ces licencieux acteurs de la scène financière
Ont revêtus leur costume d'apparats
Pour jouer le dernier acte d'un scénario fiduciaire

Les dispendieux auteurs de ces textes de « valeurs »
Ont trempé leur plume dans l'encre de la peur
Pour nous dispenser leurs pensées de ruines et sans honneurs.

J'accuse ces hommes peu scrupuleux
De vouloir déstabiliser la paix mondiale

J'accuse ces gens crapuleux
D'être peu soucieux
De l'amour du monde.

Et ces agents facétieux,
A la solde d'un dirigeant très malicieux.

J'accuse ces hommes de divulguer
De fausses informations.
J'accuse ces hommes de divaguer
Et de tromper l'humanité,
Pour se déculpabiliser
De leurs fonctions.

Sur l'heure éphémère du monde,
Sonne les cloches amères et immondes
De la peur. Et l'écho de ses tempos inonde
Les chœurs et clôt ses repos dans une sonde
De vibrations en altération.

Dans l'enclos où se sont réfugiés
Les bourreaux de notre finance
Les barreaux sont protégés
Et ne peuvent être assiégés
Par notre justice en souffrance.

La corruption et les malversations
Règnent dans leurs mots et conversations.
L'abomination et la dénégation
Imprègnent leurs os en conversions.

Dans les salles bondées,
Devant leurs ordinateurs connectés,
Sur des chiffres intéressés
Ils se sont assemblés,
Pour mieux nous ensabler

De leurs données virtuelles,
Nous octroyer des images conditionnelles
Pour nous abandonner dans les pages éventuelles
De leur hypothétique marché réel.

J'accuse ces hommes d'avoir joué avec l'argent
Valeur spirituelle et économique d'une planète,
Au profit des ternes intérêts matériels.
J'accuse ces hommes, d'avoir voulu défier les seigneurs régents
De cette vibration. Et je compatis a la défaite
Qui va leur être infligé dans la conscience de leur ciel.

A cause de quelques esprits tortueux
Nous allons amputer nos yeux
Sur la révélation des cieux.
Pour avoir laissé les clés de notre intelligence
A quelques hommes indignes de notre confiance
Nous allons altérer l'image de notre humanité.

Le banquet que nous avons offert aux réunions
Des nations mondiales n'ont eu aucune signification.

Les avertissements des faillites planétaires
N'ont pas empêché ces représentants de dormir
Toujours et encore sur le capital.

La peur de voir s'éteindre leurs pensées archaïques
Est de se taire
Et de continuer à promulguer des nouvelles lois
Pour nous endormir.

La peur de voir s'étendre des êtres sensés et prosaïque,
Est de rassurer la terre
En lui contant la fable de l'unique voie
Pour que vive le capital.

Malheureusement, ces mêmes hommes ont omis
De prendre en compte le nouvel ordre du monde.

Malencontreusement ils ont mis
La planète en péril
En insistant, pour que survive les formes du capitalisme.

Pour ces quelques instants puérils
Nous allons devoir comprendre les normes du libéralisme
Qui va être inculqué aux nations
Dans la souffrance et par les privations.

Nous allons assister aux dévaluations
Des monnaies mondiales.
Et les banques vont se désister de ces situations
Internationales.

La persistance de certains pays à vouloir se cacher
Derrière ces pouvoirs éphémères, feront assécher
Toute l'économie de la terre.

Jamais dans notre cycle solaire
Un monde planétaire
Aurait eu à subir des effets aussi pervers.

Pour que s'efface ce tableau peint à l'envers,
Notre humanité doit lire à nouveau les vers
De l'univers.
Et décacheter les sceaux d'unité
Qui lui révélera le secret de la monnaie unique
Et lui dévoilera le sens sacré de sa musique.

Mon message est le suivant :
Ne persistons pas dans des valeurs éphémères
Ne nourrissons pas des bonheurs fugaces
Mais revenons sur nos honneurs sagaces
Pour que nos âmes redeviennent clairvoyantes.

Et je terminerai ce long plaidoyer
Pour vous dire que point n'est besoin
D'être voyant
Pour déterminer le son enrayé
Qu'émet notre humanité sur ce coin
Verdoyant……

27 Juin 2009 temps chaud.

Écrit par daniel
"Les grandes pensées ne pénètrent que l'âme contemplative."
Catégorie : Divers
Publié le 30/06/2009
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
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Commentaires
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Posté le 30/06/2009 à 11:09:06
Il faut avoir du courage pour te lire Daniel.
mais tout est vrai.

tu ne dis que la vérité, tout le monde la touche du doigt, il n'y a qu'à voir le rythme des dépôts de bilan, mais personne ne veut la nommer et la regarder en face !

le monde est devenu unique, mais chacun, mesquin, croit pouvoir ne pas couler en s'accrochant à ses frontières évanescentes..
Silenys
Posté le 01/07/2009 à 00:48:22
Bonsoir Silenys. Je salue ton passage et te remercie d'avoir été jusqu'au bout de ta lecture. C'est vrai que j'ai été long mais expliquer les déboires qui nous attendent ne sont pas choses faciles.
Souhaitons et espérons que cette situation ne perdure pas, car nous allons au devant des grosses catastrophes financières et économiques pour l'humanité.
Je ne vais pas refaire le poème mais ce sujet me tient particulièrement à coeur.

Merci encore et à bientôt.

Daniel.
daniel
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Bonsoir à tous
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