Eludons les souffrances de ce corps meurtri,
Intéressons nous plutot aux aléas de l'esprit.
En effet j'ai dans la tête une épine qui me chatouille,
Je la retire elle continue, elle me gratouille.

Que répondre à cette question qui me turlupine?
Pourquoi vieillesse n'implique pas sagesse?
Comment calmer cette fureur qui m'anime,
Quand un corps défrechi lache calomnies et bassesses?

Cette âme émoussée prend pour alibi de toutes ses erreurs
Le poids de son vécu qu'elle porte sur la tête.
On écoute parler celle-ci, et nul ne répond,
Car elle possède des glaciers la plus extrême froideur.

De plus, ce corps pourri, empreinte de ses coups,
Garde toujours une place pour son sou.
L'âge devenant aujourd'hui gage de paroles légitimes,
Ce chauve renfrogné s'isole de la poésie et des rimes
Pour mieux se consacrer aux clichés et aux primes.

On peut se demander alors si la mort,
Dans son extrême bonté et son ironie,
ne décide pas de montrer au sans esprit,
Qu'il n'est le maitre ni du monde, ni de sa vie.

NB:Ce poème s'adresse à quelques personnes agées
Et n'est en aucun cas à prendre comme une généralité
Il montre seulement en quelques mots
L'abîme qui les sépare du bon et du beau.