Des fossoyeurs, des étoiles, tombèrent du ciel,
Seuls, eux, peuvent nous enterrer,
Nous dirigeant aux enfers pareil.
Fossoyeurs, un métier de maître, mais non réputé,
Seuls les élus de Dieu pouvaient en devenir.
Ceux qui recevaient cette belle pelle argentée
Devenaient fossoyeurs. Chaque vide prêt à partir,
Le passage nous emmenant vers l'autre monde.
L'enfer si beau, éternel,
Le paradis, triste, éphémère, comme ses ondes.
Le paradis, ce monde, si triste avec elles.

Chaque jour je peins cette aquarelle
En pensant à toi, en allant avec elle,
Mais plus tard je voudrais que tu m'enterres,
Toi, élue de Dieu, fille de la terre,
Mère nature si magnifique, si belle,
T'admire et t'as donné cette pelle.
En espérant un jour, mourir dans tes bras,
Est un rêve et point un débat,
En voyant tes yeux gris s'emplir de tristesse,
Pleurer pour moi sous un jour de pluie,
Sans un jour où tu me dis oui,
Et pourtant je pense à toi sans cesse.

Un jour, toi, élue fossoyeuse,
M'enterra avec tendresse,
Pour jamais que je ne revienne dans ce monde de tristesse,
Un jour seulement, je t'ai vu heureuse,
Quand tu m'avais rencontrée.
La mort arrive, tu l'enterres en danseuse
Pour ne pas qu'il souffre, enterré,
Quant à ta mère je ne l'ai vu que paresseuse.