vous me connaissez
http://www.youtube.com/watch?v=lhSTA4c9eXc
(*)
ou ne me connaissez pas
vous êtes mon contact
la toile me l'a indiquée
d'abord connaître le nom
ce lieu a un nom
contact au palace long champs
ou long champs palace
deux écoles
je suis habitué à rebondir
sur la toile trop tendue
une marmite expressionniste
mais je dois utiliser la première personne
pour arriver à mes fins (*)
je
ne joue pas
je
suis des plus sérieux
je
suis insupportable parfois
Bernard a pu s'en rendre compte
ou pas
imbu (*)
pédant
impressionné
voilà
pour vous mon contact
je me suis présenté
en voisin
fabriquant d'images
enfin
messieurs Ludo, Bernard, mlle Sophie
...
créateurs d'atmosphère
et puis les autres
des cuisines au comptoir
de l'espace
de cette petite cour où
vers l'heure du soir
d'été
la lumière frappe encore
entre ces quatre murs
elle s'écoule sur les
carreaux de ciment
remonte sur les murs
de la pièce à manger
à boire
à parler
glisse sur les visages
des clients
avant que le soir
ne tombe
sur les consciences
qui s'enfonce dans la nuit
des mots des regards et des gestes
le ton monte
ça bavasse
ça papote
ça discute
ça hurle
et ça contemple
aussi
de la foule qui grouille
s'amoncelle
du lieu tout simplement
des plastiques
présentés
au public
des images construites
par des esprits
déconstruits
des artistes
on sent alors
on devine
on palpe
la dispersion des silences
une jeune femme blonde
tenue décontracté
son code
sa tenue
circule autour des tables
se faufile
et s'arrête
à chaque fois
afin que personne ne soit gêné
nous accueille dans l'intimité
de son sourire
le sourire est la perfection du rire
disait Alain le philosophe
humeur
et puis
et puis
y a l' comptoir
un zinc
un vrai
qui respire
les vies qui s'y déversent
enivres
par les verres tendus
tout aussi prestement
de derrière
la circulation des mots
devient plus folle
rapide
des regards accrochés
des inconnus
qui se connaissent
forcement
ils se sont retrouvés
humeur
et les autres
les autres qui s'accrochent
à leurs verres comme on s'accrocherait
suspendus
à l'alcool
et aux mots
les mots des autres
les mots qu'on écoute
les mots qu'on observe
les mots qui réfléchissent pour
eux même
et s'effacent
dans la nuit
les mots que l'on retient
humeur
et puis
et puis
parfois
de ces mots
de ces regards
que l'on croise sans cesse
il en est un qui reste
l'alchimie est complète
on se dit qu'à Marseille
"poétique de la rêverie"
comme l'écrivait Bachelard
il est des lieux
créateur de sens
où l'éphémère rejoint l'éternité
humeur
bis
r
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Bonjour Ebusi, c'est certainement le meilleur poème que j'ai pu lire sur ce site. D'autres étaient bons, mais celui-ci a pour lui une efficace originalité. Bonne route. |
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bonbon22 |
Bonjour Ebusi je partage l'avis de bonbon ta poésie est enivrante on en bois les mots est-ce une chanson? ou pourrait elle en devenir en tout cas bravo (avec le chapeau tendu) bonne continuation ..... | |
pouchkine |