Je travaille comme un forcené
J'ai des sous plein les poches
Je les empile à fond de cale
Sous une cache bien à l'abri
J'aime leurs couleurs
J'aime leurs odeurs
J'aime leur pouvoir
Leur descendance
Je les compte chaque soir
Pour m'assurer de mes avoirs
Je ne flaire pas les lutins
Ils ont la malice plein les mains
Durement, je les ai gagnés
À la sueur de mon front
Ils sont mes fidèles compagnons
Depuis que femme, enfants,
Et amis ont déserté.
J'aime leurs tintements
Quand ils dansent dans ma paume
J'aime leurs éclats
Sous les princiers rayons
Illuminant leur corps
Comme bijoux de femme.
Partout, je les planque
Je les mets à l'abri
Nul ne les aura
Ils font partis de moi.
Maintenant je suis vieux
J'ai des trous de mémoires
J'ai peur qu'ils ne tombent
Dedans et qu'ils ne fondent
Dans des mains d'héritiers
Que je n'ai pas choisis.
Écrit par fee-de-ble
la beauté est là où on s'y attend le moins
Catégorie : Divers
Publié le 19/09/2018
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C'est un fabuleux écrit sur l'avarice ! Il m'a fait penser au personnage de Grandet dans l’œuvre de Balzac ...Bravo Fée ! |
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Yuba |
L'Avare se retrouve seul avec ses pécules Et même en fin de vie ne pense qu'à ses penny Beau poème sur l'avarice! merci. |
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Musouka |
Je donne pardon à cet avare là qui est si drôlement décrit...j ai aimé | |
Errant |
Merci yuba, oui mon avare a des points en commun avec grandet. | |
fee-de-ble |
Merci beaucoup Musouka de votre commentaire et votre lecture | |
fee-de-ble |
Merci Errant, si j'ai pu vous offrir un petit sourire, j'en suis forte aise | |
fee-de-ble |
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