Il était temps d'apprendre
À rouler en bon bipède
Finit les quatre roues
Traînant comme chaise roulante
La peur se lisait
Sur son front plissé.
Ne me lâchez surtout pas
Je vais, sur les cailloux tomber,
Et je vous tiendrai rigueur
Des mes sanglantes écorchures
Vacillant de gauche à droite
Elle supplie d'enlever
Cet instrument de torture
Sur lequel elle ne sait se tenir
Droite comme bonne cavalière
Après plusieurs essais
Son dos s'est rempli
De fierté brute
Ses jambes tournant
Comme un moulin
Lui donna l'espoir
De parcourir
La longue rue
Qui la séparait de sa peur
De ses craintes, de l'échec cuisant.
Puis vint le temps
Où on a tout lâché
Un souffle heureux
La poussait en avant
Sur ses deux roues
Grandeur nature
La voilà filant
À vive allure
Sur les premiers pas
De la vraie liberté
Un sourire aussi grand
Ne se voit pas souvent
Elle rayonnait, son bonheur se voyait
Sur la petite bicyclette rouge
Elle était une reine
Grande, elle était devenue
Écrit par fee-de-ble
la beauté est là où on s'y attend le moins
Catégorie : Divers
Publié le 19/10/2018
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Quel beau poème! Il montre toute l'étendue de notre pouvoir. On commence à tomber, puis on se relève et on essaie encore jusqu'à ce que l'on y arrive difficilement. Un jour, on fait du vélo en écoutant de la musique et en pensant à autre chose, naturellement, sans même y penser. Ce qui valable pour le vélo l'est pour toute autre chose. Si ça ne donne pas de l'espoir tout ça !!! | |
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