J'entends des voix
Sans cesse autour de moi
Elles me harcèlent
M'injure en série
Je suis constamment épié
Mes pensées
Ne sont plus miennes
Elles sont connues
De tous et chacun
Je ne sais les cacher
Quand je sors dans la rue
Ils parlent de moi
Ils me pointent du doigt
Même à la télé
Ils savent, qui je suis
Ma mémoire s'effrite
Je change d'idée sans arrêt
Je ne gère plus rien
Même pas mon présent
Qui se pousse d'un grain de vent.
On complote dans mon dos
J'ai peur, je m'isole
J'ai la rage de tout
Je délire sans contrôle
Laissez-moi dans ces décombres
Il est mieux que je succombe
L'enfer ne peut-être pire
Au moins là, les flammes
crépitent sans bornes
j'ai espoir qu'elles brûlent
tous les démons hantant
mon esprit tourmenté
J'avais une vie
J'ai rencontré schizophrénie
Depuis elle ne me lâche pas
C'est un lien sans issue
Écrit par fee-de-ble
la beauté est là où on s'y attend le moins
Catégorie : Divers
Publié le 20/10/2018
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Merci fée pour ce beau et instructif poème. Qu'il doit être difficile d'abriter les autres au sein de sa propre tête quand on a déjà tant de mal a trouver le calme dans nos sociétés surpeuplées! | |
eliosir |
Oui ce doit être très difficile à gérer en effet, j'espère ne jamais côtoyer cette infâme compagne de tous les jours. Merci Éliosir | |
fee-de-ble |
Une fidèle de scription de la misère que peut vivre ceux qui souffrent de cette terrible mal...bravo Fée ! | |
Yuba |
Merci Yuba! | |
fee-de-ble |
Il est bon de décrire pour pouvoir oublier plus vite, car c'est terrible à vivre. Joliment imagé, bravo et merci pour ce partage... bises |
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lefebvre |
Merci Lefebvre! | |
fee-de-ble |
Schizophrénie. Certains poètes ont pu l'apprivoiser en écrivant, mais cette maladie ne laisse personne indifférent, tant elle est porteuse de malédiction. J'apprécie beaucoup vos vers, Fée, depuis le début que je vous lis. Ici, vous vous êtes glissée mentalement dans la tête d'un schizophrène, alors chapeau pour le compte rendu touchant de poésie sombre et désespérée ! | |
jacou |
Merci jacou, j'ai essayé la vie d'un schizophrène quelques instants pour en décrire les méandres, si les ravages de la maladies ont en partie été traduits, je suis contente , car ce poème fera connaître un peu plus cette maladie | |
fee-de-ble |
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