En el jardin de mi reina
era jardinero yo,
y al tiempo de cojer rosas,
otro jardinero entrò

Dans un jardin de ma reine
J'étais jardinier,
Au temps de cueillir les roses
Autre jardinier y vint

Si en bia no me vengo,
Me vengaré en muerte;
Como andaré toas las seporturas
Jasta que t'encuentre

Si vivant je ne venge,
Dans la mort me vengerais ;
Je parcourais toutes les tombes
jusqu'à te retrouver

De la rama del espino
Vi yo salir un clavel,
Porque lo tocò mi nina
Con la ountilla del pié

De la branche de l'épine
Je vis sortir un œillet,
Parce que la toucha mon amie
Avec la pointe du pied

Envida tengo a la tierra,
y tambiène a los gusanos
Que se tienen de comer
Ese cuerpo tan gitano

Je l'envie la terre
Et j'envie les vers
Qui viendront manger
Ce corps si gitan

!Quiéne estubiera tan arta
Como la estreya der Norte,
Para saber lo que hase
Mi morenito esta noche!

Me trouver aussi haut
Que l'étoile du Nord,
Pour savoir ce que fait
Cette nuit mon petit maure!

Nina de los veinte novios,
Que con ninguno te casas;
Si te guardas para un rey,
cuatro tienne la baraja.

Fille aux vingt fiancés
Qui n'en épouse aucun;
Si, pour un roi tu te gardes
Les cartes en ont quatre.

Ces petits poèmes sont toujours anonymes, d'origine populaire. Un le trouve, il s'envole de bouche en bouche et se répand partout.