second de mon florilège des poèmes d'amour : de Jean Genet : "le condamné à mort" ,,, dédié à Maurice Pilet condamné à mort à vingt ans
ô viens, mon beau soleil ô viens ma nuit d'Espagne,
Arrive dans mes yeux qui seront morts demain,
Arrive, ouvre ma porte, apporte moi ta main,
Mène moi loin d'ici, battre notre campagne.
Le ciel peut s'éveiller, les étoiles fleurir,
Ni les fleurs soupirer, et des prés l'herbe noire
Accueillir la rosée où le matin va boire,
Le clocher peut sonner : moi seul je vais mourir.
ô viens mon ciel de rose, ô ma corbeille blonde !
Visite dans sa nuit ton condamné à mort
Arrache-toi la chair, tue, escalade, mords,
Mais viens ! Pose ta joue contre ma tête ronde.
Nous n'avions pas fini de nous parler d'amour.
Nous n'avions pas fini de fumer nos gitanes.
On peut se demander pourquoi les Cours condamnent
Un assassin si beau qu'il fait pâlir le jour.
Amour, viens sur ma bouche ! Amour, ouvre tes portes,
Traverse les couloirs, descends, marche léger
Vole dans l'escalier, plus souple qu'un berger
Plus soutenu par l'air qu'un vol de feuilles mortes.
Ô traverse les murs ; s'il le faut marche au bord
Des toits, des océans ; couvres toi de lumiière,
Use de la menace, use de la prière,
Mais viens, ô ma frégate, une heure avant ma mort.
Écrit par flipote
Sans peur je balance en ligne Mes mots de mamie indigne.Bien pis ! je persiste et signe.
Catégorie : Citation
Publié le 08/12/2011
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Merveilleux choix ! J'en ai les larmes aux yeux, merci ma belle ! :) je t'embrasse |
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Yuba |
très émouvant | |
angelique |