Combat
Avec toute cette foutue haine dans ta gorge
Tu gueules, hurles à la mort, toujours plus fort
Enfin tu contrôles ta vie, tu la forges
Même si jamais tu ne t'es plainte de ton sort
Toute une vie à souffrir en silence
Imposé par la peur, la honte, la gêne
Des mensonges pour sauver les apparences
Trop longtemps tu as supporté son règne
La douleur était ton pain quotidien
Mais ta trouille s'est peu à peu transformée
Et maintenant dans ta tête tout se tient
Tu sais clairement pourquoi tu vas tuer
La colère est le moteur qui t'anime
C'est tout ce qu'il te reste contre la folie
Rien ne la calme, rien ne la supprime
Elle attend juste que tout soit fini
Liberté par la fuite ou par le crime
C'est au meurtre que tu t'es résolue
De toutes tes émotions, l'horreur culmine
Mais tu n'es déjà plus une femme battue.
François Ville
Écrit par francoisville
Humeurs, amour & humour
Catégorie : Divers
Publié le 29/03/2017
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Le combat d'une femme pour échapper au destin. Je crois que vous pensez à une dame particulière en écrivant ce bon poème. Il y a des solutions vraiment amères à boire. | |
jacou |
La morale de tuer est trop dur.Pour moi. | |
eric |
Jacou, en fait mon inspiration vient d'un roman de Stephen King, Rose Madder. Hélas, ce sujet est intemporel et universel. Eric, tuer n'est pas la morale, je raconte juste une histoire, en essayant de comprendre comment on peut en arriver là. Après le meurtre, vient la violence carcérale, ce n'est pas mieux. |
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francoisville |
Bel écrit François Ville. Je m'attendais pas à la dernière ligne...Mais bravo au courage de cette femme de cette histoire. C'est un sujet délicat les femmes battues. Elle a mis ou va mettre fin à sa souffrance, elle a bien raison ! | |
suane |
Suane, merci ! Elle a raison, mais la méthode n'est pas la bonne, elle choisit la pire des violences pour stopper celles qu'elle subit. Je ne cautionne pas, mais j'ai de l'empathie. | |
francoisville |