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Étoile du berger.
A peine le soleil livre son dernier zeste
En dramaturge expert de l'incendie vermeil
Pour au loin éclairer d'autres hommes pareils,
Que l'azur océan de la voûte céleste
Se teint d'un voile opaque au dégradé marin,
Annonçant la dérive des bateaux sans lest.
Balloté sans relâche sur les flots humains,
L'esprit criblé au jour se débat en eau vive ;
Le pont, cent fois rincé, est désert que lessivent
La tempête du monde, la confusion, les cris.
Quel port accueillera demain un tel débris ?
Ce matin la vigie alertait de l'aurore,
Ce soir au crépuscule, elle sonde son sort.
Voguant dans l'air nocturne sur la mer assombrie
Le navire prend l'eau, même aux cales nul abri :
Tout tangue sous l'éclat des dernières lueurs,
Éphémères sirènes au charme trompeur.
Perdu au creux des vagues des cieux lancinants
Je jette aux quatre vents des regards chavirant
Quand, ô câline nuit, la luciole ricane
En infiltrant le ciel : l'éclaireur adoré
Se penche sur mon âme, lui offre un fil d'Ariane.
« Par pitié, ne t'éteins pas, phare des égarés !
Triomphe des relents du jour !
Impose la nuit et l'astral abat-jour !
Je t'en prie, voilà ma main, étoile du berger,
Guide-moi aux contrées où mon rêve héberger,
Car ce soir, ma conscience épuisée te demande une escale,
Elle implore l'asile aux confins des étoiles. »
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