Un lundi de soleil, une soirée très douce
Un juillet déjà vieux nous donne son été :
La température a baissé, la lune rousse
Va bientôt luire au ciel de son éternité.

Le temps clément nous porte au plus vif des efforts :
Celui de trouver en soi l'espérance sûre
Sans laquelle avancer nos pas est un voeu mort
Dès que rêvé, or il nous faut de l'aventure.

Foin des hivers éteints aux lugubres soirées
Et des printemps pluvieux donnant l'urticaire !
Nous allons goûter la douceur des choses nées
Du fait qu'elles offrent un limpide et pur air.

Je vais seul sans la pluie et je pleure de joie :
L'espace est un jeu et le temps un beau menteur.
Je ne calcule rien, en mon visible émoi,
D'autre qu'amour infini pour les âmes soeurs.