Buisson taillé hautbois, ô chanteuse divine,
Ton luth a constellé maintes nuits très câlines,
Babouchka des rousses, rose éclose en cool cœur,
J'aime en toi la voix chaude et ton corps qui fait chœur.

Quel nombre d'octaves est ta quête oh ma Kate,
Quelle envolée lyrique est ton secret de tête,
Je ne sais où je vais mais ta voix est un guide
A travers les nuits bleues et les soirées languides.

Le chant est bel hommage aux oiseaux qui vacillent,
Au rossignol de Keats, poète élevant trilles,
A l'heur volatil nous éconduisant au Ciel
Pour rançon de nos vies dans l'instant essentiel.

Tu as la beauté fière, et l'art, de vivre heureuse,
Heathcliff dans le vent hurle en ta chanson si fameuse,
Ton charme ensorcelant est des fées sortilège,
Chaque fois que j'entends tes airs vifs je m'allège.

La pop anglaise est folle, et celte est son folklore,
Je connais tous ces airs qui font reluire l'or,
Les rives de France sont-elles si lointaines,
Qu'en ses pâturages je n'ai ma châtelaine ?

Allons, si Londres veut, somptueuse grand-mère,
Qu'à babouches j'y aille à l'ultime concert,
Je t'aurais rendue tout ce que tes dons offerts
En frémissant formaient pour ne pas me défaire,

Car tu fraies aux forêts, où parfois le freux, folle
Que tu es, s'enfuie, fou, quand, par tes airs, le vol
Est, ma vivante vraie, un défi à l'Oiseau,
Et ton Amour, cadeau du ciel aux damoiseaux.

(en hommage à Kate Bush)